Servir et protéger !

La Marine a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.

J’étais il y a deux mois sur Military Island, que faisais-je là-bas ? Je patrouillais.

Je m’étais renseigné sur cette île et j’avais aussi entendu ce qui lui était arrivée, un infâme pirate était venu foutre le chaos sur l’île qui avant était un avant-poste de la Marine. Triste histoire vu que la Marine à la fin a perdu une bonne partie de ses effectifs là-bas mais de plus il n’y avait pas seulement des victimes militaires mais aussi civiles !
Comment peut-on faire subir ça à des peuples innocents ?! Des personnes qui n’ont rien demandé ?! Je ne supporte pas qu’on s’en prenne à des honnêtes et braves gens !

J’avais entendu qu’une poignée de survivants étaient restés sur l’île, j’avais décidé de voir si de leur côté tout allait bien. Je considérais qu’il ne fallait jamais négliger des civils, même les plus hostiles, ceux qui considèrent que nous ne servons à rien.

Seul et armé de mon katana je me baladais parmi les vestiges de ce fameux malheur. Des débris, un cratère encore fumant, un air chaud et sec. J’avais l’impression d’étouffer sur cette île.

Je m’agenouillais par terre, ramassant un débris qui partit en lambeaux une fois dans ma main. Je refermais mon poing vivement. Je lâchais un énorme soupire triste et compatissant.

Les habitants de cette île avaient tout perdus. J’avais entendu qu’ils logeaient maintenant sur les côtes de l’île, je n’étais pas vraiment arrivés du bon côté, avec le navire de service je m’étais posé de l’autre côté. J’avais laissé là-bas tous mes hommes, je souhaitais faire ma patrouille seul. J’aimais être seul pour vadrouiller sur les îles. Non par égoïsme mais parce que j’avais toujours peur de perdre des amis ou encore des frères d’armes lors d’un affrontement violent. Car oui mon arrivée ici n’était pas par hasard, des rumeurs stipulaient que comme quoi l’île dû au manque de présence du Gouvernement Mondial les bandits en profitaient pour causer encore plus de mal aux habitants.

Ce n’était qu’après une petite heure de marche que j’arrivais aux abords d’un village côtier. De loin je pouvais voir de la fumée blanche sortant des huttes et des tentes, un petit port fait avec des planches de bois et tenu par du bambou. Ils vivaient vraiment avec quasiment rien. On pouvait les confondre avec des sauvages. Du moins pour ce qui était des habitations.

Lorsque je m’aventurais plus en profondeur dans la petite ville, les personnes parlaient comme tout le monde.

Ils essayaient de vivre tant bien que mal… ou devrais-je dire plutôt de survivre.
Avec mon accoutrement plutôt de bonne fortune comparé à eux, j’attirais les regards. Pour sûr ce n’était pas parce que je suis un cyborg, non car toutes les parties métalliques comme à mon habitude je les recouvrais.

J’attisais alors la jalousie de certains et le mépris d’autres. Je le voyais dans leurs regards. Ils savaient bien que je n’étais pas d’ici.

En m’avançant je vis deux brigands, ces gredins étaient en train de soutirer de l’argent à une jeune femme et sans doute son mari ou son frère. Ils les menaçaient avec des surins, déblatérant des propos ignobles à leurs égards.

Ceci avait comme effet de me mettre hors de moi. Un pas après l’autre je me rapprochais lentement d’eux, observant d’un œil attentif si la situation n’allait pas dégénérée.

Pendant ce temps, un d’eux enragé de ne rien pouvoir soutirer à ces honnêtes personnes planta son surin dans la table en bois devant eux, éclatant au passage un fruit. Ces personnes tenaient une étable de fruit et légume et eux souhaitent le détruire ? Je fermais mon poing droit et passant juste à côté je ne pus m’empêcher de le lancer directement dans la joue du bandit le plus proche, le balançant sur son collègue et les faisant tomber tous les deux à terre.

Le deuxième bandit, couché sur le sol avec son ami à moitié conscient sur lui tentait de glisser avec ses coudes en arrière mais avec mon pied je lui appuyais fortement sur son tibia. Il me regardait apeuré, suant comme un gros porc comme il l’était, ses dents noircies par le manque d’hygiène il me cria.

- Que nous veux-tu étranger ?! Tu veux mourir c’est ça ?! Je n’ai pas peur de toi !

J’adressais un regard sévère à l’égard de ces deux voleurs, je restais taciturne. Je soulevais son collègue que j’avais frappé par le col, tout le monde nous regardait avec effroi et stupéfaction. Je regardais celui que je tenais, il bavait et avait la mâchoire déformée sous mon coup. J’avais limite pitié pour eux.

- Je suis le Lieutenant Shigeru Miseo, je suis un soldat de la Marine. Je suis-là pour botter le cul des gars comme vous !

Hélas je n’aurais peut-être pas dû dire ça. Les personnes autour de nous commencèrent à me huer, à m’insulter. Je comprenais d’un côté pourquoi ils avaient des réactions comme celles-ci. Ils ont été déçus par nous, soldats de la Justice.

Cependant un événement vint interrompre la foule, au-dessus des insultes un voix grosse et grave les surpassèrent.

- MURATA S’EST REVEILLE ! IL ARRIVE !

Je n’eus pas le temps de penser à quelque chose ou encore de réaliser ce qu’il se passait que le bandit que je tenais me mit une pépite dans la gueule, me forçant à me tenir la tête je le lâchais et me reculais. Ma tempe me faisait souffrir, ma tête tournait légèrement. Sans que je ne m’en rende compte, les bandits avaient disparu et la panique totale prit d’assaut le village.

Je vis sortir de l’eau une énorme monstre marin, se dressant lentement, il avait de quoi faire peur ! Ses dents étaient écartées et très pointues, ses yeux noirs vous regardant avec beaucoup d’appétits aurait pu faire peur à beaucoup de personne.

Murata:

Abasourdi je regardais le monstre regarder les habitants se réfugier. Un homme m’hurla.

- Tiens ! Si t’es vraiment un bienfaiteur débarrasse-nous de cette créature maudite !

En écoutant ce que cet homme m’avait dit, je n’avais plus le choix, le peuple à parler et moi, Shigeru Miseo, redorerai le blason de la Marine. La bête était à une quinzaine de mètres, proches du petit port. Elle rapprocha sa tête hideuse de la terre, me regardant de ses deux yeux noirs.

Le moment était venu. Je devais montrer à ses habitants que la Marine ne les a pas oublié ! Dans la soirée ils pourront manger sushi !

Ce soir, c'est sushi !

La Marine a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.

Une fois sa tête hideuse au niveau de la mienne il poussa un hurlement bestial et puissant, qui pouvait vous glacer le sang en un instant. Bien sûr je fis fasse à ce souffle fétide qui poussa mes cheveux en arrière et qui me faisait glisser de quelques centimètres malgré que j’étais bien appuyé sur le sol.

Lors de son souffle j’eus le droit à quelques gros postillons de sa part, son haleine puait le poisson pourri et encore pleins d’autres choses de mauvaises odeurs que je ne préférais pas énumérer sinon la liste ne s’en terminerait pas.

D’un simple geste de manche je m’essuyais la bave malodorante du monstre.

- Enchanté Murata, moi c’est Shigeru Miseo !

Suite à ce rapide nettoyage je lui administrais une patate avec une force phénoménale en retour, il l’avait reçu en pleine joue et il se redressa violemment, me poussant d’un geste brusque contre la table où se tenait le fruit et légume. Je me retrouvais allongé sur le sol, un peu sonné. J’observais la bête s’agiter dans la Mer, furieuse. En le voyant gesticulé dans tous les sens elle m’arracha un léger sourire.
- Tu t’en es jamais pris des comme ça !
Je me relevais à l’aide de mes bras, pendant que la bestiole souffrait. Je sortis mon épée, prêt à découper cette hideuse créature venant des abysses.

Je me mis à courir sur elle lorsque du coin de l’œil j’aperçus une silhouette passer à pleine vitesse. Que… quoi ? Je n’étais pas seul ?!

Je me stoppais durant quelques secondes, cherchant la personne et c’est en regardant devant je vis un homme aux cheveux rouges foncer droit sur la créature. Je ne savais qui c’était mais l’homme était un peu fou ! A moins que… il était armé du moins c'était ce que je croyais avoir vu. Que pouvait-il bien être ? Un autre soldat ? Non, il ne portait pas l’uniforme… enfin moi non plus je ne le portais pas. En tout cas du moment qu’il ne me gênait pas, son aide était la bienvenue ! Je profitais de sa présence pour attirer le monstre qui semblait s’être remise de son coup.

Je faisais des grands gestes et j’hurlais.

- Aller ! Viens-là ! Je vais te transformer en sushi saleté de monstre !

Fou furieux l’énorme monstre avait un plus long corps que je ne pensais, quelques-mètres sortirent encore de l’eau, il devait atteindre déjà les vingt mètres de hauts… largement ! Putain c’était que ce truc était vraiment monstrueux !

Je commençais à courir dans l’autre sens, histoire qu’il me suive pour laisser une ouverture à mon comparse guerrier. Histoire de plus affoler le poiscaille à l’aide de mon sabre je décidais de lui envoyer une lame d’air que je savais si bien faire !

- Ryu no Ikari !!!!

D’un geste ample et extrêmement rapide l’air se retrouva pourfendu et créa une lame d’air qui se dirigea à vive allure sur le museau du monstre.

- Prends-toi ça sale bête !

J'observais ma lame d'air, j'attendais de voir l'effet qu'elle allait avoir sur ce maudit monstre ! Espérant de tout cœur qu'elle allait le faire encore plus souffrir !

La rencontre entre un soldat et un héros !

La Marine a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.

Le spectacle qui se dressait devant était à la fois excitant, effrayant et rassurant, oui tout ça à la fois. J’étais excité à l’idée d’avoir participé à un combat contre une telle bête totalement enragée, effrayant en observant la force de l’homme de tout à l’heure qui me laissa bouche bée, j’étais resté immobile en mesurant la force spectaculaire et même herculéenne qu’il fit face au monstre et rassurant car il l’avait ramené tout droit dans les abysses de l’océan.

J’étais encore choqué de cet agréable surprise qu’il vint me féliciter en me disant comme quoi j’avais bien joué.

Je réfléchis durant quelques secondes mais il fallait plutôt dire bien joué à lui, je n’avais rien fait à part porté un coup à la créature alors que lui il l’a carrément raccompagné à son domicile comme on pourrait faire pour raccompagner une jolie demoiselle.

Je finis à me rapprocher du jeune homme aux cheveux rouge et je me décidais à lui répondre de la manière qu’il méritait.

- Je devrais plutôt dire bien joué à vous ! Vous… c’était incroyable ! Ce que vous venez de faire vous l’avez accompli avec une telle facilité que j’ai assez vite compris que… que vous êtes un super héros ! Oui on peut le dire ! Je souhaiterai faire plus connaissance avec un homme si respectueux et incroyable que vous ! Me le permettez-vous ?

Si l’on pouvait le voir j’avais clairement des étoiles dans les yeux, je retrouvais un esprit d’enfant un peu. Sans doute que je trouvais en lui l’homme que j’ai toujours souhaité être. J’ouvris mon manteau laissant à vue mon corps d’acier et je lui tendis ma main.

- Je suis le Lieutenant Shigeru Miseo, un simple soldat de la Marine, à qui-ai-je l’honneur ?

J’attendais de sa part une poignée de main, je souhaitais grandement échanger avec lui afin de savoir ce qu’il avait fait pour devenir si puissant. Je recherchais cette même force qui me permettrait de combattre l’injustice, de sauver la veuve et l’orphelin et enfin de me démarquer réellement des autres tout comme lui.

A lui tout seul il avait réussi à sauver ce pauvre camp de réfugier, ce que je cherchais toujours à faire.

Mes excuses !

La Marine a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas.

Alors que nous étions allés parler dans notre coin il me fit une proposition soudain à laquelle je n’étais aucunement préparer. Rejoindre un équipage ? A vrai dire cela ne m’avait jamais réellement traversé l’esprit je souhaitais juste devenir plus fort pour protéger les miens.

De plus mon poste parmi la Marine m’empêchait de rejoindre un équipage de civil ou encore d’une autre branche du moment qu’il n’avait pas un lien avec la Marine ou le Gouvernement Mondial. Je souriais à mon tour mais ce n’était pas le grand sourire habituel que je dévoilais, plutôt un sourire cachant un peu de tristesse. J’étais fort honoré de sa proposition et je voulais vraiment le rejoindre de tout mon cœur mais mon métier ne me le permettait pas et j’étais en regret de renoncer à cette opportunité.

Je m’inclinais, en signe de respect afin de présenter mes excuses.

- Je suis vraiment navré de vous dire ça, mais je ne peux accéder à votre requête. Je suis un soldat, je sers la Justice tout comme vous mais j’aime mon métier et je ne suis pas encore prêt à laisser ma place. Je vous remercie du fond du cœur pour cette offre forte alléchante, je vous propose plutôt de se revoir un jour, lorsqu’à mon tour j’aurai progressé ! Je voudrai que nous nous revoyions lorsque je pourrai prouver que je suis digne de parcourir le monde à vos côtés.

Je finissais par me relever doucement, en tendant ma main au héros, je voulais lui en faire la promesse. C’était vraiment très sincère ce que je lui disais. Après tout je suis un homme de parole.

Je souhaitais prendre son numéro de Den Den Mushi ainsi que son nom et prénom afin de le revoir un jour, pour lui montrer que j'étais un homme de parole.

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