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Il n'y a qu'une seule vérité...

Ce monde m'appartient.

Dita | Epicode

Technique utilisée:

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Je parle en : #660066

Shadow parle en : #33cc33

Résumé ::

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De gauche à droite : Duet, primé 40M, Hideyoshi, primée à 82M et Hektor, primé à 59M

L'art du combat au sabre était un style de combat vaste, très vaste. Il regroupait en son sein tout un tas de combattants, compétents et ignares, jeunes et vieux, expérimentés et débutants. Mais ce qui faisait la différence, c'était comme pour tout le reste : les capacités que l'on savait réserver à côté. Pour Hideyoshi, atteindre la puissance brute de son capitaine uniquement en utilisant ses épées, ce n'était qu'une utopie. Cependant, son fruit du démon lui octroyait une certaine puissance brute, sans compter la vitesse canine dont il se voyait soudain pourvu. Son odorat et son ouïe était également grandement avantagés, mais ce n'était pas grâce à ces sens qu'il parvint à envoyer son opposant droit vers le mât d'un simple coup d'épée. Ses capacités reposaient en grande majorité sur sa force brute, et personne ne pouvait le nier... Quand les lames d'air commencèrent à s'avancer droit vers lui, le maudit se contenta de les bloquer au compte-gouttes, d'un habile jeu d'épées, les coupant et les détruisant avant qu'elles ne parviennent jusqu'à lui. C'était un jeu d'enfant, un pur jeu d'enfant. La chose se compliqua néanmoins doucement lorsqu'un vacarme affolant se produisit. Grâce à son équilibre accru, le bras-droit du Supernova parvint à demeurer debout, et se contenta d'éviter les offensives suivantes pour ne pas prendre trop de risques. Le navire ennemi voulait donc passer à l'abordage ? Très bien. Les pirates combattaient, et n'allaient pas déposer les armes de si tôt... Les renforts n'allaient de toute façon pas trop tarder à revenir, et c'était d'autant plus vrai maintenant que des explosions s'étaient faites entendre. Peut-être que le bruit des combats avait même été entendu jusqu'en ville ? Non, cela relevait du fictif... Malgré tout, peut-être qu'Oda se trouvait là, quelque part dans la forêt, se rapprochant à pas de loups de ses camarades pour leur prêter main forte ? Si tel était le cas, il allait être déçu : le canin ne comptait pas lui laisser de quoi s'amuser...

Bruits de pas. De course, plutôt. Une folle furieuse se rapprochait de lui, hein ? Avec un nouveau sourire, le jeune homme pivota, profitant d'ailleurs de l'occasion pour envoyer une lame d'air large en direction d'Ayabusa. L'objectif était de l'occuper suffisamment longtemps pour tuer la gamine qui lui faisait face... Quand Hideyoshi découvrit son opposante, il se contenta de se propulser droit vers elle, pour la prendre de court. Sa cible ? Le cou. Décapitation pure et nette, si cette demoiselle ne prenait pas l'initiative de s'écarter rapidement...


De son côté, Duet était satisfait d'avoir pu cogner cette fille et de lui avoir montré que malgré son fruit du démon, elle ne pouvait pas se contenter de croire naïvement qu'elle avait l'ascendant physique sur un homme-cornu tel que lui. Sa force physique, le combattant la cultivait depuis des années désormais. Il n'était pas devenu un pirate primé par hasard, après tout... Quand un objet heurta le sol près de lui, ledit primé arqua un sourcil en s'éloignant d'un bond, surpris. Il ne s'attendait pas à ce que l'autre guignol ne parvienne à s'en sortir aussi facilement, pour le coup... Serrant les dents, il espéra que la bombe ne soit pas trop menaçante, mais fut coupé dans ses craintes par l'apparition d'une multitude de confettis. Une nouvelle fois surpris, il reposa ses pieds sur le sol et se tourna soudainement vers la louve, comprenant le but de la manœuvre : détourner son attention. Cette fille se rapprochait de plus en plus, et était même bientôt sur lui. Mais pire encore : des lames avaient été envoyées dans sa direction... Poussé dans ses derniers retranchements, le criminel n'avait plus qu'une solution : il frappa le parquet du navire d'un coup de pied brutal, l'éclatant violemment. Un des morceaux, plutôt conséquent, s'éleva et il l'attrapa pour le mettre sur la trajectoire des objets tranchants, les bloquant ainsi sans grande difficulté. Malheureusement, la suite fut moins sympathique pour lui : les griffes parvinrent à le taillader avant qu'il ne puisse se reculer efficacement, laissant quelques jolies blessures qui deviendraient sans doute des cicatrices en lui arrachant un grognement de douleur. Ce fut à ce moment précis que l'autre navire percuta celui des pirates : l'homme-cornu tomba alors à genou, profitant de l'occasion pour reprendre son souffle avant de se redresser en grommelant.

Mais cette gamine était persistante ! Elle revenait encore et toujours à l'attaque et elle se ruait à nouveau droit dans sa direction quand Duet lui jeta un regard. Celui-là poussa un soupir avant de prendre une initiative pour lui rendre la surprise qu'elle avait pu lui donner, un peu plus tôt : il décida tout simplement d'envoyer l'imposant bout de bois, de près d'un mètre de long sur quelques soixante centimètres de large, droit vers le visage de la demoiselle pour la cogner soudainement. Cependant, l'offensive avait deux objectifs : déjà, si possible, cogner cette gourde pour lui apprendre à ne pas aller continuellement au contact. Ensuite, et c'était là tout le génie de l'homme-cornu, lui masquer la vue. En effet, la louve ne pouvait plus voir le pirate, étant donné que la large planche de bois bloquait son champ de vision. Celui-là utilisa cet état de fait pour se propulser dans sa direction et tenter un uppercut là où son visage devait se trouver. Son poing allait normalement briser le bois sans aucune difficulté... Ensuite, le forban n'aurait plus qu'à s'occuper du tireur blond, qui semblait raffoler des coups foireux.


De son côté, Hektor se retrouvait donc assailli par quelques lames d'air. Cependant, l'obstacle n'était pas infranchissable et au vu de leurs physiques respectifs, la demoiselle risquait d'être fatiguée bien avant lui. L'homme-loup se contenta donc de bloquer les assauts à distance en faisant tournoyer sa hallebarde entre ses mains massives, avec une dextérité hors norme. Il laissa Ren s'approcher sans grogner, comme si tout était prévu, se cantonnant à la seule défense. Quand l'ennemi fut assez près pour tenter de lui donner un coup de couteau, l'homme loup décida de répliquer violemment : il lâcha sa hallebarde de sa main gauche, la conservant juste avec sa droite, et tenta de sa main désormais libre de trancher le visage de son opposant grâce à ses larges et dangereuses griffes. Si celui-là ne bougeait pas rapidement, il risquait dans le pire des cas de perdre un œil... Cependant, la bête ne s'attendait pas à ce qu'un autre ennemi en profite pour passer à l'attaque : quand Yao se plaça sur ses côtés, le criminel s'apprêta à subir le coup du mafieux, mais il n'en fut rien. Cled, qui s'était caché derrière son collègue et sa hallebarde pendant les attaques de Mélina et qui pouvait désormais sortir de sa cachette puisque la gamine ne pouvait plus l'attaquer sans prendre le risque de toucher ses alliés, frappa la main de Yao pour détourner son attaque avec un sourire arrogant. Quand Yao reprit ses distances, Cled le poursuivit rapidement, dans le but d'enchaîner d'un coup de poing au visage.

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Hideyoshi avait donc réussi avec brio de tenir son premier ennemi éloigné pendant quelques temps, enchaînant avec la seconde, celle qui avait pris la liberté de lui foncer droit dessus pour essayer de le vaincre pendant qu'il était occupé ailleurs. En tant qu'épéiste, il se faisait un point d'honneur à combattre ses ennemis dans les règles de l'art, et n'appréciait pas vraiment que cette gamine ne décide de l'abattre dans le dos, par lâcheté... Mais étant donné qu'elle faisait partie d'une troupe d'imbéciles jugeant qu'il était intelligent de s'en prendre à Oda, on ne pouvait pas trop lui en demander. L'épéiste parvint donc à la trancher légèrement, mais pas suffisamment pour mettre sa vie en danger, dans l'immédiat. Non, pour le bras droit du Supernova, cette joute qui venait tout juste de se dérouler n'était au final qu'un cuisant échec : il le comprit davantage encore lorsque cette folle furieuse, animée d'un certain désir de vengeance, parvint à attraper son bras et commença à le lacérer. Retenant un hurlement rauque de rage et de douleur, le maudit en forme hybride ne tarda pas à émettre une réponse des plus virulentes : ses capacités physiques, améliorées grâce à son fruit du démon de type zoan, allaient faire leur preuve. Il força ainsi la demoiselle à s'écarter d'un violent coup de genoux : soit celle-là prenait d'elle-même la décision de s'éloigner, soit la puissance du choc l'enverrait se cogner contre le mur. Espérant qu'elle soit assez sotte pour se manger une telle offensive, le bretteur reporta alors temporairement son attention sur Ayabusa, pensant qu'il avait peut-être eu le temps de se remettre d'aplomb... Lorsqu'il remarqua un projectile manifestement électrifié fondre droit dans sa direction. Sachant pertinemment qu'il n'aurait plus le temps d'éviter, le forban se contenta de bloquer l'assaut de sa main blessée, plaçant son sabre sur la trajectoire de l'offensive. Il lâcha d'ailleurs cette arme lorsque le violent courant électrique parcouru son bras. Malheureusement, le calvaire venait tout juste de commencer...

Lorsque la bombe sonore éclata, l'hybride eut déjà toute la peine du monde à demeurer debout. Son crâne lui faisait un mal de chien, c'était le cas de le dire, et il fut par conséquent dans l'incapacité de bloquer la seconde offensive du bretteur : la lame adverse le transperça soudainement, le forçant à cracher un léger flot de sang. Malheureusement pour Ayabusa, un pirate n'abandonnait pas aussi facilement : dans un élan d'adrénaline, Hideyoshi attrapa le bras ennemi de sa main blessée, et tenta alors de lui rendre son attaque, essayant de le transpercer avec l'arme qu'il tenait toujours.


De son côté, Duet était plus satisfait que jamais : son offensive s'était soldée par une réussite brillante, et la pauvre louve avant mangé un coup de poing plus violent que jamais. La planche de bois elle-même avait éclaté en morceau sous la puissance du choc. Toutefois la satisfaction et la joie furent-elles bien éphémères : une explosion sonore eut rapidement lieu, non loin de lui, provoquant immédiatement un bourdonnement au niveau de ses oreilles et de son ouïe. Agacé, sachant qu'il s'agissait encore une fois d'un coup foireux de la part du tireur blond, le pirate se retourna juste à temps pour remarquer que celui-là avait fait feu. La balle vint se loger dans son épaule gauche, lui arrachant une pénible grimace avant qu'il ne reprenne totalement conscience. Énervé par l'outrecuidance de ce blondinet qui songeait apparemment pouvoir attaquer comme un lâche selon son bon vouloir, l'homme-cornu prit rapidement la précaution de s'assurer que Rei n'allait pas l'attaquer en traîtresse avant de se diriger vers le tireur aussi vivement que possible, titubant tout de même légèrement à cause de sa perte temporaire de l'audition. Quoi qu'il en fut, il tenta bien rapidement de décocher un violent coup de pied en plein abdomen de son opposant, dans le but de l'envoyer à la mer et d'en finir avec lui une bonne fois pour toute.


Un peu plus bas, dans les entrailles du navire, Cled se retrouvait aux prises avec Yao. Il était parvenu à contrer le coup de celui-là au moment opportun et sans grande difficulté, mais son adversaire n'avait pas dit son dernier mot : quand le pirate tenta de l'atteindre, le criminel qui lui faisait face utilisa la même astuce. En effet, il parvint à détourner son offensive sans grande difficulté et tenta dès lors de contre-attaquer. Le coup de poing fut contré par la main libre du camarade d'Oda qui prit alors la liberté de reculer légèrement, de quelques bonds, histoire de maintenir une distance de sécurité contre cette ennemi qui semblait plutôt calé sur le corps-à-corps. Toutefois, baroudeur dans l'âme, le matelot n'allait pas abandonner de si tôt : lui aussi avait une certaine expérience dans le monde des combats ! Ce duel là allait néanmoins s'avérer plus complexe à aborder que les autres, et l'homme le comprit immédiatement en voyant son homologue prendre en masse physique. Serrant les dents, il réagit rapidement sans se laisser abattre pour ne pas se faire avoir bêtement : il bondit en arrière en présentant ses avants-bras devant lui pour contrer les assauts adverses tout en reculant à intervalles réguliers pour amenuiser leur puissance. Tout cela n'était que basique, mais était avant toute chose terriblement bien orchestré. Cette séance de chocs fut de courte durée, fort heureusement pour le forban qui commençait d'ores et déjà à avoir les bras engourdis. Le premier coup de pied ennemi, au niveau des côtes, le fit tituber un instant mais il se reprit suffisamment rapidement pour se baisser vivement au second assaut, laissant le pied passer au-dessus de lui. Là-dessus, Cled n'estimait plus avoir le choix : il allait répliquer. De rage, il hurla quelques mots :

-J'ai peut-être l'air de rien, j'suis peut-être qu'un inconnu, mais si je peux te défoncer la face, c'est pas vingt kilos de plus qui m'arrêteront !

Usant alors d'un mouvement aérodynamique tels que ceux qu'usaient les boxeurs, tout en profitant de son pied d'appui pour pousser au maximum, le pirate essaya de donner un puissant uppercut à Yao en plein menton pour le forcer à reculer et, dans le meilleur des cas, l'étourdir soudainement. S'il parvenait à frapper précisément, il pouvait même terminer le combat en une seule attaque... Lui non plus n'était pas le subordonné d'un homme tel qu'Oda pour rien !


Hektor, quant à lui, grogna lorsqu'il parvint à forcer son ennemi à s'écarter, comme s'il était satisfait d'avoir réalisé une telle manœuvre. Il s'apprêta alors à profiter de la situation, se préparant à frapper violemment grâce à sa hallebarde pour, dans le meilleur des cas, parvenir à couper son assaillant en deux sans plus de cérémonies, lorsque l'explosion sonore eut lieu. Même s'il n'était pas à côté de cette dernière, l'onde sonore fut suffisamment dérangeante pour l'obliger à cesser son offensive, légèrement étourdi. Cependant, et même si la chose était de courte durée, elle permit à Ren de prendre momentanément l'avantage : l'homme-bête n'eut pas le temps de bloquer le projectile qui vint alors se planter dans sa poitrine, tâchant son pelage d'une couleur cramoisie. Néanmoins la créature ne sembla pas réellement gênée par cet objet planté dans son cuir : de par sa taille, sa corpulence et la solidité de sa peau et de ses muscles, la blessure n'était pas vraiment grave. Elle contribua toutefois au chaos et poussa le forban à la solde d'Oda à aller dans l'erreur, tombant lamentablement dans la feinte de son opposant. En effet, lorsque ce dernier mima d'essayer de le frapper, l'homme-bête se laissa avoir et, comme un peu plus tôt, essaya de le couper au niveau du visage. Quand son ennemi marqua l'arrêt, la main de la bête brassa tout simplement l'air, ouvrant momentanément une brèche dans sa garde qu'elle ne fut pas en mesure de réduire immédiatement : le coup de poing du chef adverse frappa donc Hektor en plein visage, l'envoyant traverser un mur de bois non loin de là. Sa hallebarde s'était écrasée aux pieds du criminel tandis que l'homme-bête se redressait difficilement, grognant et aboyant à l'intention de son ennemi.

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Hideyoshi, lorsqu'il remarqua que sa lame n'avait fait que se planter dans le bras de l'ennemi, laissa s'échapper un juron de ses lèvres crispées d'où s'écoulaient d'ores et déjà quelques gouttes de sang. Le sabreur en forme hybride sentait petit-à-petit qu'il ne pourrait pas continuer l'affrontement pendant longtemps, ou pire encore... A ce rythme, c'était très certainement la mort qui l'attendait. Malheureusement pour les camarades de Ren, l'heure n'en était pas pour autant à la rigolade : non seulement ils affrontaient un pirate, qui était pour ainsi dire par définition un homme indomptable et qui n'écoutait que très rarement les conseils de la sagesse et de la raison, mais il s'agissait de surcroît d'un combattant né. L'énergie du désespoir n'avait, de ce fait, absolument aucune influence néfaste sur son tempérament. Au contraire, elle le poussait au combat, lui intimait l'ordre de poursuivre l'affrontement et de terrasser son ennemi, de lui faire endurer toutes sortes de tourments pour lui rendre les blessures qu'il avait enduré au centuple. Néanmoins le zoan n'était-il pas au bout de ses peines : le couteau d'Ayabusa vint rapidement se planter dans son torse, lui donnant un nouveau haut-le-coeur ainsi qu'un hoquet de douleur. Il demeura les yeux clos un court instant tandis qu'un flot carmin s'échappait à nouveau de ses lèvres, tandis que Mina, de son côté, se précipitait pour l'achever et tandis qu'Oda, à des centaines de mètres de là, ne se doutait pas un seul instant de la situation périlleuse qu'il traversait alors. Cependant, contre toute attente, ce ne furent pas des larmes qui vinrent consteller son visage déjà ponctué de gouttes de sang. Ce ne fut pas une douce agonie qui vint se graver sur son faciès, ni même une supplique lâche demandant à son ennemi de lui laisser la vie sauve. Au contraire, ce fut un air parfaitement détendu, et un sourire qui en disait long, très long sur son objectif du moment :

-Quel catastrophe pour un sabreur que de perdre un bras... Tu ne crois pas ?

Sans la moindre pitié, Hideyoshi fit un brusque mouvement de sa lame, utilisant ses dernières forces dans l'optique de sectionner le bras d'Ayabusa à l'intérieur duquel son katana était déjà planté. Une opération vive et violente, qui ne laissait quasiment aucune chance au criminel de s'en sortir indemne. Vinrent ensuite se joindre aux ballets des lames les dagues de Mina, et le forban expia son dernier soupir en gardant un rictus gravé sur le visage. Il s'était battu jusqu'au bout, et était mort en guerrier... Il ne pouvait rien demander de plus.



De son côté, Duet frappa l'estomac du blondinet avec une rage sans pareille, déchargeant toutes ses émotions négatifs dans ce coup visiblement simple, mais déployant une force extrême. Après tout, en plus d'être un pirate qui prenait soin de son corps et de son physique pour le moins athlétique, il était un homme-cornu. Sa race, naturellement, pouvait le pourvoir d'atouts qui n'avaient rien à envier aux hommes-poissons, à titre de comparaison... Mais il ne fallait pas pour autant sous-estimer ses capacités de réaction, ou tout simplement d'anticipation : ce mec avait gêné son affrontement depuis le début du combat alors il y avait fort à parier qu'il allait continuer sur cette lancée, et tenter un dernier coup avant de déposer les armes... Et ce fut le cas. La bombe qui tomba sur le sol ne le surprit en aucun cas, et le primé bondit en arrière, éclatant de rire et hurlant à l'intention du tireur, l'air hilare :

-AH ! Comme si un assaut aussi minable allait me vaincre, abru...

Du coup de l’œil, Duet remarqua que Rei s'était redressée avec horreur. Incapable de dévier sa course et de répliquer à temps devant la vitesse de la zoan, il fut contraint de laisser cette dernière lui planter ses crocs dans la hanche, hurlant sous le coup de la douleur autant que de la surprise. Ces gars étaient comme des cafards, comme les plus nuisibles des insectes : même s'ils n'avaient aucune chance et qu'ils le savaient pertinemment, ils persévéraient et s'entraidaient pour arriver à leurs fins... Serrant les dents aussi fortement que possible, l'homme-cornu fut comme soulagé d'un poids quand la demoiselle desserra son emprise pour reprendre ses distances avant de tenter de le poignarder. Le criminel repoussa alors son assaut de sa main droite, se faisant toutefois entailler méchamment par la dague au niveau de la paume de la main, avant de tomber à genoux, sa main gauche sur sa blessure au niveau du flanc. Il ne s'était pas attendu à une telle offensive de la part de la maudite... Du coin de l’œil, il remarqua qu'Hideyoshi, de son côté, n'était plus. Il ferma les paupières quelques secondes avant de se redresser péniblement, tant bien que mal, titubant et vacillant plus que jamais.

-Je ne baisserai pas...

Puisant dans ses dernières ressources, le marin prit appui fermement sur ses jambes et se propulsa d'un bond droit en direction de Rei, levant le poing droit en direction du ciel, comme s'il était censé apporter une vindicte céleste :

-LES BRAS !

Sa main fendait déjà les cieux, menaçant de s'abattre à tout instant sur le crâne de la demoiselle pour lui faire subir une ultime blessure.



Si Cled avait été certain que son coup, parfaitement orchestré et chronométré, puisse être capable ne serait-ce que d'effleurer l'ennemi, il fut contraint d'observer que ça n'était pas forcément le cas. Serrant les dents en reprenant son souffle et en reprenant un peu de distance, de concert avec Yao, pour profiter d'une brève entracte, il prit soin de ses dégourdir les bras en les bougeant vigoureusement, faisant circuler le sang. Il avait quelques hématomes sur les avants bras, mais rien de bien grave... Rien en tout cas qui ne l'empêche de poursuivre l'affrontement. Cependant, quand l'adversaire se mit à nouveau à progresser dans sa direction, le jeune pirate comprit que quelque chose n'allait pas : ces déplacements semblaient étranges, comme déconnectés de la réalité... Il se demanda un bref instant s'il ne subissait pas contre son gré une illusion d'optique, ou si la fatigue ne commençait pas à peser, mais il se rendit à l'évidence après avoir brièvement secoué la tête : l'astuce venait de l'adversaire. Fronçant les sourcils, le forban demeura en garde, luttant pour conserver tous ses sens en éveil, ou tout du moins à leur paroxysme. Il n'aimait pas vraiment cette situation, à vrai dire... D'autant plus qu'il avait l'impression que tout allait de mal en pis pour eux, les camarades d'Oda. Si seulement le supernova s'était trouvé sur le navire pendant l'offensive, bien des problèmes auraient été réglés...

Malheureusement, Oda n'était pas là : il leur fallait donc s'occuper de ceux-là d'eux même. Quand l'adversaire tenta de le frapper dans un premier temps, Cled ne réfléchit pas davantage et tomba dans le panneau : il comprit au dernier moment qu'il s'agissait d'une feinte et remarqua du coin de l’œil que le bras gauche du criminel qui lui faisait face menaçait de le percuter en plein abdomen. Instinctivement, comme habité par un réflexe ô combien salvateur, il plaça son bras droit sur la trajectoire de l'offensive ennemie. Il ne put retenir un hurlement de douleur quand un choc vif lui traversa le bras, brisant un ou deux os au passage. Malgré cela, le pirate ne se laissa pas abattre : maintenant que l'ennemi était au corps-à-corps et qu'il était certain d'avoir fait mouche, il n'avait qu'à profiter de la situation. Son bras gauche fendit les cieux avec une vitesse extrême : la seule technique que possédait le marine, pourtant extrêmement redoutable.

-Comet Punch !

Le choc partit, menaçant de percuter Yao en plein estomac. Si Cled n'allait certainement plus aller très loin à cause de son bras dans un bien piteux état, il comptait au minimum montrer à son ennemi qu'il était également capable de l'atteindre.



Hektor, de son côté, n'eut aucun mal à anticiper la charge de son adversaire, bloquant la hallebarde qu'il lui avait envoyé d'un coup horizontal, la percutant violemment et l'envoyant dans un mur. Cependant, si ce geste, simple en apparence, lui avait sauvé la mise pour le premier assaut, Ren ne semblait pas avoir abandonné pour autant : ainsi le chef d'organisation se rua-t-il donc droit dans sa direction, tentant de le cogner de façon similaire à précédemment, mais n'utilisant cette fois-ci pas de feinte. L'homme-loup, qui savait pertinemment qu'il ne pouvait malgré tous les soupçons du monde pas se contenter de croire à une feinte, prit la liberté d'armer son poing droit pour tenter de rendre son coup à son opposant. Autrement dit ? Si Ren continuait bel et bien son geste alors certes, le pirate se ferait frapper violemment, mais le hors-la-loi lui aussi subirait des dommages !

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Un sourire ravi vint se graver sur les lèvres de Cled malgré l'état plutôt piteux dans lequel il se trouvait. Certes, l'un de ses bras était inutilisable et risquait de l'être pour un petit moment, mais il était parvenu à toucher son opposant d'un coup plutôt puissant... Et c'était déjà une grande victoire en soi ! Fébrile, il attendit le verdict de son assaut, se demandant si l'ennemi serait capable de s'en remettre, ou non. Après quelques gerbes de sang crachées et quelques grognements de douleur, l'adversaire sembla toutefois se remettre droit, en garde, prêt à reprendre la lutte. Le combat s'annonçait très mal pour le pirate, dont le faciès passa en conséquence de la satisfaction à l'effroi. Comment venir à bout d'un tel combattant ? La seule solution était de voir Oda ou Hideyoshi débarquer pour en terminer eux-mêmes... mais étant donné que le mousse n'avait de nouvelles ni du capitaine ni du bras droit, il était complexe d'espérer une aide de leur part, aussi salvatrice put-elle être. L'affrontement coupa donc court quand Yao, après une légère prise de parole, décida de passer à l'assaut pour la dernière fois : son attaque, puissante et brute, ne laissa aucune chance à son opposant d'en réchapper. Ce dernier fut propulsé contre le mur qui se trouvait derrière lui, à l'intérieur duquel il s'encastra, inconscient.

Après avoir bloqué la porte, Hazeko avait décidé de prendre une décision pour le moins surprenante : même s'il avait grandement confiance en ses camarades, il ne pouvait pas se contenter de demeurer avec les deux enfants dans une pièce, à l'abri, loin des combats. De ce fait, il avait décidé de les emmener à la nage jusqu'au rivage où il pourrait les placer en sécurité dans l'attente des renforts. De facto, après avoir ouvert la fenêtre de la cabine d'Oda, le jeune homme s'élança dans la mer avec Boysie sous le bras, étant donné qu'elle ne savait pas nagé. Gan l'y suivit et tout ce beau monde progressa jusqu'à la rive. Ils s'enfoncèrent un peu dans les terres, profitant d'un bosquet pour demeurer à l'abri des regards indiscrets. Là-dessus, le combattant leur jeta un regard à tout deux, souffla pour conserver son calme et prit la parole :

-Attendez ici que je revienne vous chercher. Si je ne reviens pas, attendez Oda, c'est clair ?

Les deux jeunes hochèrent péniblement la tête, comme s'ils n’acquiesçaient pas vraiment mais qu'ils étaient contraints de le faire. Et c'était plus ou moins le cas : après avoir passé tant de minutes à l'ombre, en sécurité, Hazeko ne voulait plus entendre parler de patience. Il était un homme d'action, et pour le coup, il comptait bien se comporter en tant que tel...

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Musashi Oda et Hazeko.

L'explosion du bâtiment s'était faite entendre jusqu'à l'autre bout de l'île. Oda, soudainement alerté, s'était élancé avec ses compagnons venus à ses côtés arpenter l'île de Jaya jusqu'à son navire, et contempla tristement l'étendue des dégâts. Hazeko, qui était arrivé trop tard pour éteindre le feu qui se propageait et pour protéger le navire d'une explosion imminente, avait placé les cadavres de ses compères sur le sable, allongés les uns à côté des autres. Il avait plongé sans hésiter pour aller les récupérer, avec l'infime espoir de les savoir encore en vie. Gan et Boysie, recroquevillés dans un coin, s'en laissaient aller à la tristesse, épanchant leur perte dans les larmes et les tremblements. Hazeko lui-même avec bien du mal à demeurer stoïque. Cled avait été le seul à survivre à une telle boucherie, et une brûlure s'étendait désormais sur tout son flanc droit. Il était lui aussi assis dans un coin de la plage, regardant l'horizon sans savoir comment faire pour affronter le regard de son capitaine. Le Supernova, de son côté, ne fit que quelques pas vers les corps inanimés avant de cesser sa progression. Même Hideyoshi s'était fait avoir... Dents et poings serrés, l'épéiste pivota soudainement, sous les regards impuissants de ses collègues qui ne savaient ni que dire, ni que faire.
La guerre était déclarée.

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