La Folie m'emporte...

« Disons que je suis le monstre de Frankenstein, et que je cherche mon créateur. » ► ERIK LEHNSHERR

Un son, une explosion. Une ville, un cratère. Une odeur, du sang…

A ce moment-là, je n’étais plus vraiment moi-même. En tout cas, c’est ce que je pensais. Comment pouvais-je devenir quelqu’un d’aussi terrible, d’aussi cruel ? Ma vie avait-elle autant changé depuis ma plus tendre enfance, depuis la mort de mes parents ? Je ne savais où ni comment trouver la paix, pour une fois, pour une seule minute. Mon esprit perturbait me faisait mal, me torturait, jusqu’à ce que je passe à l’acte. C’était comme si.. Une sorte de démon se jouait de moi, et s’appropriait peu à peu mon corps dans son entièreté. Il m’était extrêmement difficile de tenir face à ces provocations, ces « ordres » dictés par une personne dont je niais l’existence. Qui pouvait-elle bien être, que pouvait-elle bien me vouloir ?

Je ne savais même plus ce que j’étais en train de faire, ce jour- là. Je ne m’en rendais plus compte, comme si j’étais dans un profond rêve dont je ne pouvais sortir. J’entendais cette voix résonner dans ma tête telle une marche à suivre, une conduite. A côté de ça, je pouvais entendre les jeunes enfants et les vieillards pousser d’abominables cris de douleur. Leur corps en décomposition rapide retombait sur le sable et s’envola parfois avec le vent brûlant.

« Aah..aaaah… La chaleur.. Est ma FORCE ! »

De puissants projectiles flamboyants fusaient dans toute la ville, détruisant peu à peu les nombreuses habitations et commerces, et dégageant une fumée d’un noir de suie. Intérieurement, je ressentais une souffrance inavouable, impensable. Tous les évènements défilaient sous mes yeux sans que je puisse y faire quelque chose, et cela me rendait fou, plus fou que je ne devais l’être actuellement. Et cette voix, bon sang..

*Tu es faible, Sam. Tu le sais ça ? Pourquoi refuses-tu d’admettre que tu es un monstre ?*

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