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Mer 8 Mai - 21:53
Vérité ?
L’épreuve « Bon, Suki c’est bien ça ? Mon organisation à certaines règles tu vas donc devoir faire trois jours avec moi de façon à voir si tu es digne de nous rejoindre. Ne t’inquiètes pas, ça ira vite si tu restes honnête. Cherchons un endroit où bivouaquer avant que la nuit ne tombe.»
A ces mots, le Renaissance avança suivit de son lapin ainsi que de la future recrue à la recherche d’une auberge ou d’un lieu où passer la nuit. L’après-midi toucherait à sa fin dans quelques heures à peine, environ deux heures pour être précis. Durant ces deux heures, le duo devrait se mettre sérieusement à la recherche d’une auberge, malheureusement pour lui, le temps de franchir la forêt dans laquelle il se trouvait précédemment lui fit perdre près d’une trentaine de minutes réduisant considérablement leur temps de recherche. Il fallut par la suite approcher de Mock Town ce qui ajouta un autre trentaine de minutes faisant comprendre au tireur qu’il ne pourrait pas trouver un auberge au plus vite avec le peu de berry’z qu’il possédait sur lui à l’heure actuelle. Après tout, il ne pensait pas en allant dans cette forêt qu’il devrait se parer de l’habit du bon recruteur. Néanmoins, il savait parfaitement que cette demoiselle constituerait la dernière recrue que de Renaissance à la condition qu’elle soit acceptée, voila pourquoi il était important de l’analyser au maximum avant de lui offrir la confiance de l’organisation.
Il est vrai qu’Archer se joignit à l’organisation avec une certaine aisance, mais cela fut uniquement par rapport au côté « excentrique » de Dust qui lui donna pour simple raisonnement : « il est efficace alors je le recrute. » De cette alliance anodine au départ naquit une véritable alliance entre Noctis et Renaissance, on ne pouvait même plus parler de Noctis et Renaissance, mais bien de « Renaissance », tant le jeune homme s’était intégré à l’équipe. Ayant bafoué ses origines pour rejoindre ce groupe, il pouvait désormais le considérer comme ça famille, l’appeler « Famille ».
« Libre », le Mozart de Renaissance se trouvait libérer de toutes ses obligations liées à son statut d’hôte du Chaos, il se sentait libre de vivre, libre d’avancer, mais surtout, libre de faire ses propres choix. Renaissance venait de créer un nouvel homme, un homme libre, un homme fort ! L’aventure commençait enfin ! Le départ lancer en quittant l’archipel de Shabaody devait être considéré comme un faux départ. Celui prit en rejoignant Renaissance devait quant à lui, être rangé du côté du vrai, du pur et de l’unique départ ! Un départ vers la vie !
Revenons à nos moutons.
En réfléchissant bien, le musicos comprit qu’il devrait dormir à la belle étoile ce soir n’ayant pas de berry’z sur lui. Il chercha alors un toit parfait pour dormir, un toit de tuiles serait idéal en théorie, mais peut-être y avait-il mieux. La nuit venait de tomber et l’équipe ne discutait toujours pas, on aurait pu croire à deux personnes en mission ou complètement fâchées l’une avec l’autre. Soupirant un court instant Archer prit enfin la parole.
« Vois-tu, je n’ai pas un sou en poche, alors nous allons dormir sur un toit. Tu verras comme mon lapin et mon renne sont confortables, ne t’inquiètes pas, Mangriffe ne t’attaquera pas pendant ton sommeil, se n’est pas un lâche, ni moi d’ailleurs. Allons là-bas. »
L’hôte du Chaos venait de trouver un grand toit fait de tuiles étant le toit d’une auberge relativement chère du coin. Demain matin, il enverrait son corbeau chercher son porte-monnaie pour se loger dans une belle auberge les jours suivants.
Passant par l’arrière du bâtiment le groupe remarqua un escalier en bois remontant vers une porte étant certainement celle de la chambre de l’aubergiste. L’idée de piller ce lieu sacré de la bâtisse ne pouvait se permettre d’exister en l’âme d’un quelconque individu sous peine de voir toutes les personnes logées en ce bâtiment s’abattre sur lui.
Noctis se plaça devant son lapin qui le posa sur le toit et lui demanda de faire monter la demoiselle chose qu’il ferait certainement.
« Je suppose que tu dois avoir très faim et j’ai la solution pour répondre à ta faim, mais avant il faudrait que tu passes la première épreuve, la vérité. »
Il soupira un instant en attendant le bruit de la porte de l’aubergiste s’ouvrir, le lapin venait de l’ouvrir, mais ne pouvait y passer.
« La nourriture avant tout je suppose. Suki tu pourrais prendre de quoi manger pour toi et Mangriffe s’il te plaît, je n’ai pas très faim moi. Ta migraine m’a coupé l’appétit.»
Le jeune homme continuait de maudire son haki de l’observation, mais réfléchit un instant en se disant que ce pouvoir pourrait lui être d’une grande utilité dans un avenir proche. Le don de comprendre la mentalité d’un individu, le don de comprendre le mental, le don de l’observation humain, un don fantastique, un don magique…
Noctis se rendait bien compte qu’il lui faudrait de l’entraînement pour maîtriser ce pouvoir, mais comptait bien s’y impliquer au maximum. Regardant les étoiles, le jeune homme se souvint des moments entre lui et Sanae durant lesquelles ils observaient les étoiles ensemble. Cette soirée serait certainement une soirée forte en nostalgie, mais aussi en animosité vu l’électricité constante qui séparait Suki et Noctis.
Le Mozart allait commencer son test et dit calmement.
« Cette épreuve comportera cinq questions, la première étant : Penses-tu pouvoir être fidèle envers l’organisation ? »
La première question pouvait paraître facile tout comme elle pouvait paraître extrêmement difficile, néanmoins il fallait savoir une chose bien précise, les questions iraient avec une difficulté croissante.
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Mer 8 Mai - 22:30
Les questions étoilées de Noctis
La marche commença très vite à se faire longue. Les minutes défilaient à une vitesse étonnante et je ne les voyais pas passer, trop absorbée par ce que je pouvais voir dans mon bouquin. Néanmoins, j’eus le temps de le finir avant que nous n’atteignons la ville de Mock Town. Je rangeais donc celui-ci à sa place initiale. Je constatai alors que la journée était bien avancée, voire presque terminée. Les chances de se trouver encore un endroit où dormir rétrécissait à chaque seconde. De plus, trouver un endroit fréquentable demeurait à présent impossible –ce qui était le cas depuis longtemps.
La ville n’était plus très loin, mais la faim se faisait sentir de plus en plus intensément. Si je n’avais pas tenu à ma dignité, les chances que je me sois mise à brouter de l’herbe et à la mâcher telle une vache étaient très importantes. Lorsqu’on a faim, tout à un goût succulent. C’était souvent ce qu’il se disait. Je le savais bien, je n’avais pas toujours bénéficié des mets les plus ragoûtants du monde et pourtant, ma faim m’ordonnait de les goûter, de les avaler et de me remplir l’estomac.
Lorsque nous parvînmes en ville, Noctis fut le premier à prendre la parole. Il était vrai que le silence qui s’était installée entre nous deux était parvenu à un stade où il en était devenu gênant. Il me dit alors :
« Vois-tu, je n’ai pas un sou en poche, alors nous allons dormir sur un toit. Tu verras comme mon lapin et mon renne sont confortables, ne t’inquiètes pas, Mangriffe ne t’attaquera pas pendant ton sommeil, se n’est pas un lâche, ni moi d’ailleurs. Allons là-bas. »
L’idée de dormir au côté de ce lapin géant m’excitait plus qu’autre chose. Cette expérience promettait d’être inoubliable et c’était bien la seule chose qui m’intéressait dans cette nuit à la belle étoile. Cela ne m’effrayait nullement, vu mon grand intérêt pour l’animal. Étrangement, ce qui me passionnait ne m’effrayait soudainement plus, alors qu’il pouvait représenter un grand danger pour moi.
Après ces quelques paroles, le chasseur de primes trouva un escalier qui menait à une petite porte à l’arrière d’une auberge luxueuse. Le lapin fit monter son maitre sur le toit. Une fois celui-ci installé, il reprit la parole et m’annonça la suite des évènements :
- Je suppose que tu dois avoir très faim et j’ai la solution pour répondre à ta faim, mais avant il faudrait que tu passes la première épreuve, la vérité.
La vérité. Je me demandais de quelle sorte de vérité il souhaitait aborder avec moi. Malgré mes doutes sur ma réussite dans ce genre d’épreuve, je pensai que tenter ma chance ne me coûterait rien. Je pourrais toujours partir si je souhaitais garder ma vérité pour moi, et moi seule. Mes secrets. Ma vie. La voix du jeune homme tinta alors à mes oreilles :
- La nourriture avant tout je suppose. Suki tu pourrais prendre de quoi manger pour toi et Mangriffe s’il te plaît, je n’ai pas très faim moi. Ta migraine m’a coupé l’appétit.
Je remarquai alors que l’énorme animal venait d’ouvrir la petite porte, menant certainement à la chambre de l’aubergiste. Soupirant, je montai les escaliers pour pénétrer dans le bâtiment. Le propriétaire des lieux était riche et vivait certainement du mauvais argent que c’était fait certains pirates. Lui extorquer de la nourriture ne lui coûterait donc pas grand-chose, il ne le remarquait d’ailleurs probablement pas. Je détestais l’idée d’avoir à voler, mais j’avais faim et avais réussi à me convaincre de la légitimité de mon geste.
Je me retrouvai alors dans un endroit richement décoré et bien plus grand de l’intérieur par rapport à l’extérieur. Mon instinct me permit de trouver assez rapidement le garde-manger. Là-bas, je saisis toute la nourriture facilement conservable que je trouvai, ainsi que de quelques carottes pour le lapin, m’interrogeant tout de même à son régime alimentaire. Après avoir rempli mon sac de denrée alimentaire et avoir pris quelques carottes dans les mains, je me dirigeais vers la sortie du lieu. Là, le lapin me saisit et me monta sur le toit pour y rejoindre Noctis. J’offris ce que j’avais trouvé pour lui à l’animal avant de m’installer près du chasseur de primes, veillant tout de même à garder une distance de sécurité entre lui et moi.
Je fouillai alors dans mon sac et y saisis un des fruits que j’avais dégoté précédemment pour le déguster avec appétit et envie. Tout en me remplissant l’estomac, j’écoutai la première question du jeune homme :
- Cette épreuve comportera cinq questions, la première étant : Penses-tu pouvoir être fidèle envers l’organisation ?
La réponse à cette question semblait toute faite pour un esprit simplet qui aurait répondu oui sans y réfléchir. Répondre non revenait logiquement à être refusée dans cette organisation, mais le but de l’opération n’était-il pas de dire la vérité ? Après avoir fini de manger, je répondis donc d’une voix tranquille :
- La vérité, hein ? Je pense pouvoir être fidèle à une organisation dans la limite où elle n’exige pas de moi que je fasse des choses qui me paraissent mauvaises. La première chose envers qui je suis fidèle, c’est moi-même. Je peux assurer un dévouement exemplaire à ton organisation du moment où, ce qu’elle m’ordonne, ne va pas contre mes convictions. La voilà, la vérité.
Je jetai un bref coup d’œil vers mon interlocuteur, me demandant si ma réponse lui conviendrait. Après tout, je ne lui promettais pas solennellement d’être éternellement loyale à l’association. Cela pouvait bien devenir un obstacle. Je commençai donc à goûter à un second fruit, attendant la réaction de mon interlocuteur.
Tenshi Taya
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Mer 8 Mai - 23:42
Vérité ?
La question offensive « Cette épreuve comportera cinq questions, la première étant : Penses-tu pouvoir être fidèle envers l’organisation ? »
La première question pouvait paraître facile tout comme elle pouvait paraître extrêmement difficile, néanmoins il fallait savoir une chose bien précise, les questions iraient avec une difficulté croissante. Mais la réponse de la demoiselle fut quant à elle claire et précise, on pouvait lire en elle une certaine tranquillité. Le fait de se nourrir lui procurait un certain sens de la répartie allant jusqu’à faire la part des choses dans certaines questions désormais. A moins qu’il s’agissait là d’une simple impression du chasseur de primes. Voila près de deux semaines qu’il se penche sur son haki et voici deux semaines qu’il commence à gérer ses migraines. Cela commença contre Jujika puis contre Hunter Island et aboutit finalement à la forêt. Mais ce soir, le jeune homme était sûr d’une chose, il réussirait à cerner les émotions de la demoiselle. Certes il ne pourrait pas lire ses pensées, mais pourrait au moins ressentir ses sentiments. Il devait s’assurer du fait qu’il s’alliait à la bonne personne, que la dénommée Suki soit un membre prodige. Il ne fallait pas d’un boulet à une organisation qui ne pouvait qu’évoluer pour avancer. Néanmoins, pour comprendre les émotions d’une personne il fallait que le jeune homme pousse sa sensorialité à son apogée, c’est pourquoi il se mit en tailleur et ferma les yeux en vidant son esprit de tout souvenir se focalisant uniquement sur le souffle de la demoiselle, se concentrant uniquement sur la cause de ses migraines. Il inspira un grand coup à l’aide de ses narines et expira lentement par sa bouche. Il demanda à son lapin de se poser derrière eux pour les réchauffer un peu, ce que l’animal fit sans se poser de questions tout en dégustant ses carottes.
Noctis quant à lui mobilisait toute sa concentration, il connaissait la cause de ses migraines depuis bien trop longtemps et luttaient contre ces dernières depuis bien trop de temps. Il savait qu’il lui faudrait une concentration ultime pour comprendre la demoiselle et cela résultat d’une méditation poussée. Il se devait d’examiner la sureté de la marchandise, Renaissance était devenue sa famille et sa raison de vivre, si bien que le jeune homme se promettait de tout faire pour subvenir à ses besoins. Il ferait tout pour l’organisation et ferait tout pour réussir. Renaissance, famille, vérité, épreuve. Tous ces mots résonnaient en lui en l’obligeant à tester cette Suki au maximum. La réponse qui suivit fut ainsi d’une franchise axée sur le côté offensif de la demoiselle.
« Suki, pourquoi te bats-tu ? Je veux dire, dans quel but ? Combler un vide ? Un manque ? Un échec ? Que représente l’affrontement dans ta vie ? En voulant rejoindre Renaissance tu t’exposes à de graves challenges mettant à rude épreuve ton endurance physique et morale voir mentale. »
La flopée de questions qui venait de s’abattre sur elle se voulait claire et précise, mais ne constituait qu’une question « pourquoi ce bat-elle ? ». La réponse paraissait simple pour les simples d’esprits, mais pour une femme comme elle, cette réponse devrait logiquement susciter de grandes interrogations et de grands changements d’humeur.
Archer posait volontairement des questions laissant à la réflexion tout en plongeant le receveur dans une phase de remémoration de ses souvenirs enfouis. Le genre de choses qui rappellent bien des sentiments et autres impressions typiquement humaines.
Noctis se laissait fusionner avec son entourage pour se focaliser sur la demoiselle mais doutait de sa réussite imminente, entant que recruteur il ne pouvait guère se pousser dans de longues réflexions et ne pouvait que prédéfinir ses questions.
La prochaine serait plus rude plus acre en bouche, plus dure à entendre, mais surtout aurait une réponse plus difficile à trouver. Il fallait maintenant toucher à la fierté de la demoiselle, toucher à ce qui comptait pour elle. Son honneur, sa fierté, toutes ces choses devraient être comprises pour voir jusqu’où iraient les limites de la demoiselle. Il fallait l’exploiter mentalement cette nuit-là, chose que ferait volontiers l’hôte du Chaos.
« J’ai beaucoup apprécié ta première réponse, on peut y déchiffrer une grande honnêteté. Néanmoins, il n’y a pas de place pour le nombrilisme je te préviens. Alors tâches de ranger ton égo de côté quand tu nous rejoindras, nous n’avons pas besoin d’une personne gonfler d’orgueil. L’honneur passera, la fierté aussi, mais l’orgueil sera tabou. Je t’offre ma confiance pour respecter cette règle morale. »
La phrase de Noctis se voulait crue et rude à entendre, son test devait marquer la demoiselle, elle qui paraissait si sérieuse devait se préparer à connaître le sérieux de l’organisation. Certes il ne s’agissait pas d’une agence militaire mais il fallait mettre certaine chose au point pour assurer une parfaite cohésion. Le Mozart de l’organisation ne voulait absolument pas être le recruteur d’une personne qui mènerait Renaissance à sa perte et se voulait donc minutieux dans sa recherche d’un nouveau membre. Maintenant, il restait à voir comment répondrait la demoiselle se trouvant à ses côtés, j’aurais telle la carte de l’abandon ou laisserait-elle ses sentiments exploser pour finalement céder à la persévérance ? Le tireur attendait cette réponse avec un calme parfait en restant concentrer sur son but de connaître au maximum la demoiselle.
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Jeu 9 Mai - 0:37
Les questions étoilées de Noctis
La position du jeune homme avait changé. Il s’était installé en tailleur et avait clos les yeux, comme pour obtenir une concentration sans faille. Le lapin s’était, quant à lui, placé derrière nous deux, diffusant de la chaleur telle une bouillotte. Cet animal pouvait servir à bien des choses, sa taille avait beau être un grand inconvénient, elle comportait également des avantages, et pas des moindres.
En attendant la seconde question du chasseur de primes, je pris dans ma main un biscuit sec dont j’avais trouvé la boite chez l’aubergiste. Il était rond. Il était petit. Il était fragile. Je le portai alors à ma bouche et mordis dedans, le sentant se briser sous ma mâchoire. C’est alors que j’entendis la seconde question de Noctis, une bonne interrogation dont la réponse, pour moi, était simple et claire, il n’y en avait pas d’autres :
- Suki, pourquoi te bats-tu ? Je veux dire, dans quel but ? Combler un vide ? Un manque ? Un échec ? Que représente l’affrontement dans ta vie ? En voulant rejoindre Renaissance tu t’exposes à de graves challenges mettant à rude épreuve ton endurance physique et morale voir mentale.
Cette question éveilla en moi toutes sortes de souvenirs. Elle revenait à regarder dans mon passé tout ce qui s’était passé depuis le jour de ma naissance, car c’est bien là que tout avait commencé. Je m’étais battu, à une certaine époque, pour des causes nobles et justes, pour protéger ceux qui étaient chers à mes yeux. C’était ce que j’étais auparavant. C’était ce qui m’avait mené à ma perte. En considérant la question, une grande mélancolie s’empara de moi, mêlée à une grande colère. Deux sentiments qui s’opposaient farouchement, pourtant, c’était la rage qui l’emportait, c’était toujours elle qui gagnait le combat et qui pouvait fièrement affirmer sa présence.
Les raisons qui m’avaient mené à ma situation actuelle étaient nombreuses. J’avais d’abord perdu des êtres aimés dans la mort et en avait voulu aux fautifs. J’avais ensuite vécu comme ces assassins et avait perdu une autre personne par son attitude et en avait voulu à ces mêmes fautifs. Enfin, j’avais commis l’irréparable et avait mis à mort celui qui m’avait trahi, celui qui m’avait fait croire l’espace d’un instant pour me détruire ensuite. C’est ainsi que j’avais perdu toute foi dans le genre humain. C’est ainsi que je mettais rendu compte que plus rien ne comptait dans ma vie. Plus rien, sauf une chose. Ma justice, ma loi.
Noctis interrompit soudainement le court de ma pensée, me faisant divaguer soudainement sur un autre sujet, sur ces quelques paroles :
- J’ai beaucoup apprécié ta première réponse, on peut y déchiffrer une grande honnêteté. Néanmoins, il n’y a pas de place pour le nombrilisme je te préviens. Alors tâches de ranger ton égo de côté quand tu nous rejoindras, nous n’avons pas besoin d’une personne gonfler d’orgueil. L’honneur passera, la fierté aussi, mais l’orgueil sera tabou. Je t’offre ma confiance pour respecter cette règle morale.
Ces mots me firent sourire un instant en songeant à l’arrogance que m’inspirait le jeune homme depuis le début de notre rencontre. Cela parvint à m’exaspérer encore plus, qu’il se permette ainsi que me faire la leçon. Il était vrai que j’avais mon grand orgueil qui marchait toujours à côté de moi, ce n’était pas comme si je l’ignorais, et l’éloigner revenait à m’approcher des autres. À songer un instant que j’eus besoin de soutien, que ma seule personne ne suffirait pas à me sauver. Cette idée m’effraya, même plus, m’épouvanta. Mon habitude de ne compter que sur moi-même avait fait naitre en moi une difficulté à accorder ma confiance à autrui toujours grandissante. Néanmoins, il me fallait accepter d’écraser cet orgueil pour le remplacer par quelque chose d’un peu plus sympathique, comme un simple sourire. Je répondis donc :
- Je ferais de mon mieux, Monsieur.
Je m’étais appliquée à mettre un ton ironique dans le dernier mot de cette phrase pour laisser au jeune homme l’occasion de se rendre compte du mépris que je ressentais à son égard. Mais, je devais en revenir à cette seconde question. Ma réponse était déjà claire dans mon esprit, mais j’avais beaucoup de mal à la formuler. C’était comme avoir à accepter quelque chose que je faisais, que je devais faire, que j’étais alors qu’elle me causait beaucoup de mal. Je me rendais compte que cet objectif était simplet, qu’il n’y avait rien à la fin de la route qu’un immense gouffre et une damnation éternelle. Un aller simple pour l’Enfer, dans lequel je rejoindrais tous les êtres que j’ai détesté, dans lequel je pourrais enfin me rendre compte que je ne valais pas beaucoup plus qu’eux.
Je sortis avec difficulté de ma pensée, ne voulant pas laisser l’occasion à Noctis de cerner ma faiblesse. Mais je devais lui donner une réponse, même si celle-ci me faisait mal au cœur. Je pris donc une profonde inspiration et répondit :
- La raison pour laquelle je me bats n’a rien d’honorable. Je fais ça dans l’unique but de me venger. Acquérir l’expérience nécessaire pour tuer ceux que je hais en tuant les méchants, si on peut les appeler comme ça. Je ne vais pas te mentir, je ne suis pas mieux qu’eux, mais mon envie de progresser me permet de me surpasser. La souffrance ne me fait pas peur.
J’avais prononcé ces dernières paroles avec une certaine détermination, j’étais déterminée, c’était certain, mais j’avais l’impression que ce que j’étais ne consistait qu’en une machine mue par un seul désir, excluant tout le reste. C’était malsain, c’était mauvais. Je le savais, mais je le voulais, je ne pouvais plus m’en passer. C’était toujours le mauvais qui se faisait le plus pensant, c’était toujours lui qui me ramenait à la réalité, qui me soufflait son haleine fétide au visage, qui me faisait frissonner d’horreur et qui berçait mes nuits dans les cauchemars et l’effroi. Je baissai alors mon regard. Cette prise de conscience m’avait soudainement coupé l’appétit et cela me gênait. Je n’avais pas l’habitude de douter de moi, je le savais depuis longtemps que le mal était à mes côtés en permanence, mais je n’avais jamais songé qu’il puisse être exclus de ma vie. J’avais toujours cru qu’il devait être le bienvenu. Je commençais à devenir sceptique.
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Jeu 9 Mai - 2:12
Vérité ?
La question offensive Maintenant, il restait à voir comment répondrait la demoiselle se trouvant à ses côtés, j’aurais telle la carte de l’abandon ou laisserait-elle ses sentiments exploser pour finalement céder à la persévérance ? Le tireur attendait cette réponse avec un calme parfait en restant concentrer sur son but de connaître au maximum la demoiselle.
Alors que Noctis posait sa question avec calme, il entendit un craquement qui devait sans doute être celui d’un aliment déguster par la demoiselle, un biscuit ou une biscotte ou bien un aliment sec volé chez l’aubergiste. Cela ferait sans doute les pieds à cette homme qui devait tirer sa richesse des berry’z volés que lui donnaient les pirates par la suite, de façon à assurer une nuit tranquille à tout leur équipage dans un grand confort.
Maintenant sa concentration à son apogée, Archer en laissant ses pouvoirs sensoriels l’aider au maximum. Il ne cerna rien, strictement rien, le silence plat de la nuit se mêlait harmonieusement à la respiration de la jeune femme sur laquelle Noctis s’était d’ailleurs focaliser. Le jeune espérait au moins ressentir un soupçon de fierté s’exprimer en elle, mais il ne ressentait rien, son don sensoriel ne semblait pas s’être assez affuté, ou peut-être n’était-il pas assez concentré. La concentration du jeune homme croissait pourtant au rythme des secondes, il n’existait qu’une option possible pour lui permettre de comprendre la demoiselle, ressentir ses émotions. Cet éveil de son haki se provoquait lentement, mais sûrement, il se provoquait pour la simple et bonne raison que le jeune homme était prêt à tout pour son organisation.
Se souvient-on du jour où l’on a apprit à marcher ? Généralement et dans la plupart des cas, non. Il s’agit là d’une action banale que ne retient pas toujours le cerveau, mais dont il stocke l’apprentissage pour continuer d’employer cet acte tout au long de la vie de l’humain qu’il habite. Il est presque impassable que le cerveau s’en détache volontairement, mais cela reste possible malgré tout. La capacité de marcher ou encore celle de respirer sont souvent considérées comme des capacités naturelles ou encore instinctives. Elles naissent simplement chez l’humain car il en est ainsi. Chez un humain d’une certaine expérience, une chose similaire se manifeste suivant les besoins de son corps et l’utilisation qu’il en fait. Chez certains, il se différencie par l’augmentation des capacités physiques pour vaincre n’importe quel ennemi, ou encore, devenir plus puissant. Chez d’autres, il apparaît comme un don suprême capable d’intimider la plupart des êtres l’entourant. Et chez d’autres, il se manifeste par un maîtrise accrue du mental qui résulte à une compréhension du mental d’autrui. Il s’agit du haki de l’observation, qui naît chez certains comme l’on apprend à marcher. C’est d’ailleurs le cas de Noctis qui tentait par tous les moyens de dompter ce pouvoir.
Le haki de l’observation devait être entraîné chaque jour pour favoriser son expérience, mais cela ne suffisait pas toujours. Souvent il fallait un choc, ou une grande conviction pour l’amener à évoluer. Ces premiers signes naquirent chez Archer des suites d’un incident qui traumatisa l’être entier du musicien. Le temps passa et le chasseur s’y habitua, néanmoins, il ne pouvait se résoudre à subir ces migraines répétitives et devait y remédier au plus vite à l’aide d’entraînement ou d’éveil.
Certains éveils étaient involontairement déclenchés et d’autres volontairement déclenchés. Cela dépendait de la mentalité, de l’envie, et de l’expérience de l’humain chez qui devait se susciter cet éveil. Dans le cas présent, il s’agit d’un éveil qui devait volontairement être déclenché par la conviction du musicos, la conviction qui se matérialisait au plus profond de lui pour une seule et unique raison, Renaissance. Sa nouvelle famille.
Il ne parvenait pas à cerner les penser de la demoiselle et se laissa sombrer dans un calme profond jusqu’à percevoir un seul et unique sentiment, la colère. Une colère proche de celle qui lui avait causé cette fameuse migraine dans la forêt. Une colère qui semblait pourtant adoucie par un sentiment que le jeune homme n’arrivait pas à détecter. Cette même colère se répandait en lui comme la flamme embrasait la forêt. Elle circulait en lui comme l’eau conduisait l’électricité, mais elle ne s’arrêtait pas à là, car elle réussissait un acte inimaginable. Elle fit une larme couler de l’œil droit du Mozart de Renaissance, une larme de tristesse, non pas de pitié mais bien de tristesse, une tristesse ressentit envers cette colère que ressentait la demoiselle cette colère qui ressemblait à celle que ressentit Noctis le jour où Hikaru son fidèle compagnon mourut, le jour où une grande chose bascula.
Ne faisant même pas attention à la réponse teintée d’ironie de la demoiselle, le chasseur adopta un air triste en songeant aux bons moments passer avec son chat et se calma finalement. La demoiselle venait de répondre, elle se battait pour la vengeance, alors Archer n’avait cerné qu’à moitié le vrai sentiment de la demoiselle, qui n’était autre que la haine. Un sentiment aussi infâme que puissant, un sentiment aussi écœurant qu’enivrant. Voici donc d’où provenait l’orgueil et la fierté de cette Suki, voici la source de son honneur, la vengeance. Renaissance devrait certes l’aider à se venger, mais il faudrait qu’elle réponde à une question pour cela.
La colère venait de quitter son être et laissait place à un sentiment qu’Arch’, ne parvenait pas à saisir, un noble sentiment qui lui inspira une douce symphonie, un sentiment qui fit un bel air de musique se répandre en lui, un sentiment lui donnant l’envie d’avancer toujours et à jamais au côté de sa famille. Un sentiment qu’il voulut déterminer comme étant la confiance, bien qu’il s’agissait en réalité de la détermination, chose qu’il ne sut reconnaître malheureusement. On pouvait dire qu’il n’en n’était pas loin, néanmoins, une erreur restait une erreur et il lui en faudrait bien plus pour s’assurer de l’honnêteté de la miss Kagami.
Revenant à son calme parfait, Noctis abandonna sa question visant à frapper l’honneur et la fierté de la demoiselle et dit avec le plus grand calme.
« Je vois, l’organisation t’aidera certainement à réaliser ton but, en tout cas tu pourras compter sur moi pour cet objectif, si toute fois tu acceptes mon aide. Tu sembles si farouche, mais pourtant je sens émaner de toi un quelque chose d’intéressant que j’aimerais bien découvrir. Enfin, se n’est pas le moment.» Marquant un court silence il reprit finalement la parole et posa la nouvelle flopée de question qui n’en constituait qu’une seule évidemment.
« Une fois ton but accompli, penses-tu pouvoir rester du côté de l’organisation et l’aider du mieux que tu le pourras tout comme elle l’aura fait pour toi ? Seras-tu prête à souffrir pour ceux qui auront eux-mêmes pris les plus grands risques pour toi ? Seras-tu fier de toi après avoir réalisé se but et prête à continuer ta vie avec nous ?»
Cette question était en réalité la question la plus importante que devait lui poser le recruteur, mais devrait faire émaner d’elle bien des sentiments étranges. Des sentiments que devraient être emplis de bonnes intentions, à moins qu’ils ne lui ouvrent d’autres portes. Qu’allait-elle répondre ? Comment allait-elle réagir ?
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Ghetis Archer
Tenshi Taya
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Jeu 9 Mai - 11:55
Les questions étoilées de Noctis
Je tentai alors de chasser mes mauvaises pensées d’un revers de main, chose bien inutile, et pourtant, un geste que réalisait bon nombre de personnes pour faire partir les choses qui les gênaient, qu’elles soient réelles ou psychologiques. Comme si cela pouvait marcher. Les choses que l’on voulait enterrer dans un coin de notre esprit pour l’y plonger dans l’oublie étaient souvent celles dont on ne pouvait perdre le souvenir. C’était celles-ci qui vous pesaient dans le cœur et qui vous accompagnaient sur votre route, vous obligeant à trainer ce fardeau tout le long de celle-ci. Jusqu’au jour où quelqu’un accepterait d'aider à le porter avec vous, vous soulageant d’une grande peine. Ce jour n’était pas encore arrivé et je savais devoir continuer à vivre seule avec moi-même, sans soutien, sans aide, sans harmonie.
Pour m’occuper l’esprit, je me décidai à songer à nouveau à l’interrogatoire de mon interlocuteur. Ces questions devenaient de plus en plus gênantes, c’était comme s'il me faisait dire ce que j’avais toujours refusé de partager avec quelqu’un et cela m’emplit de honte autant que de colère. Je me demandai alors pourquoi j’étais obligée de répondre à ces questions. Après tout, si je le voulais, je pouvais quitter ce toit dès à présent et oublier ce léger entrevu. Pourtant, la réponse était claire. La solitude. Elle était revenue avec bien plus de certitude que précédemment. C’était celle-ci qui me poussait à vouloir me trouver des compagnons de voyages. Des personnes avec qui partager autre chose que la haine, la colère et la mort. Quelqu’un avec qui je pourrais parler en paix, partager ce que je ressentais et parler avec enthousiasme de mes récentes découvertes ou réussites. Quelqu’un. La voilà, la réponse, elle était claire et limpide comme de l’eau de roche.
Pourtant, il fallut qu’une voix, calme et douce, vienne interrompre mes belles pensées. Cette voix, c’était celle du chasseur de primes qui se fondait dans l’obscurité avec brio et qui prononça :
- Je vois, l’organisation t’aidera certainement à réaliser ton but, en tout cas tu pourras compter sur moi pour cet objectif, si toute fois tu acceptes mon aide. Tu sembles si farouche, mais pourtant je sens émaner de toi un quelque chose d’intéressant que j’aimerais bien découvrir. Enfin, se n’est pas le moment.
Un silence suivit alors. Court. Mais il me suffit à concevoir l’idée que le jeune homme puisse m’aider dans ma quête de vengeance. Elle me parut tout d’abord incongrue et absurde. Lui, en qui je n’avais aucune confiance et qui ne m’inspirait aucune sympathique, ne pourrait jamais correspondre à mon allié idéal. Du moins, j’avais un grand mal à le concevoir. L’impression qu’il m’offrait n’était en rien positive, et ses questions ne faisaient qu’augmenter l’antipathie que je ressentais à son égard. Néanmoins, si je voulais intégrer son organisation, il fallait que j’accepte d’avoir une confiance aveugle en chacun de ces membres, lui y compris. Cela me paraissait quasiment impossible, pourtant, il me fallait accepter cette concession, cette chose qui me paraissait être un énorme sacrifice. Cette chose qui voulait dire que j’acceptais de mettre trompée sur cet être humain exécrable et qu’il me faille accepter qu’il fut un être digne de confiance et honorable. Il me faudrait probablement du temps. Du moins, c’était ce que je pensais à cet instant précis. Mais il fallut tôt ou tard que ma réflexion sois stoppée, et c’est la voix du chasseur de primes qui y parvint par ces quelques nouvelles questions :
- Une fois ton but accompli, penses-tu pouvoir rester du côté de l’organisation et l’aider du mieux que tu le pourras tout comme elle l’aura fait pour toi ? Seras-tu prête à souffrir pour ceux qui auront eux-mêmes pris les plus grands risques pour toi ? Seras-tu fier de toi après avoir réalisé se but et prête à continuer ta vie avec nous
Une question difficile. Pour d’autres, la réponse aurait pu paraitre simple et assurée, mais pour moi, il demeurait de nombreux doutes. Je devais accepter de changer de vie, accepter de vivre pour autre chose que pour moi-même, que pour mon seul but. Il allait également falloir que j’accepte de voir autre chose au bout du chemin qu’un grand vide, que la mort. Une fois que ma vengeance serait satisfaite, que me resterait-il ? Si ce n’est qu’une mauvaise satisfaction et mon orgueil. Il n’y aurait plus rien pour moi en ce bas-monde, il n’aurait plus rien à m’offrir et je n’aurais rien à lui donner. C’est vrai, à la fin, je ne voyais que le sang et le meurtre. Pourtant, là, soudainement, avec ces quelques mots, le chasseur de pirates venaient de m’offrir quelque chose de nouveau. Il venait de me proposer l’espoir. Aussi infime qu’il soit, il était capable de réchauffer n’importe quel cœur. Cette petite lumière, je pouvais l’apercevoir, elle brillait faiblement devant moi et n’attendait qu’une seule chose : que je la saisisse, que je ne fasse qu’un avec elle, que je l’aide à éclairer plus intensément. Elle m’attendait. Je pouvais la saisir. Je le voulais. Et pourtant, cet espoir me fit peur.
Je n’avais pas peur de lui directement, j’avais peur de ce qui pouvait en résulter. Si l’espérance entrait dans ma vie, alors j’avais quelque chose à perdre et je savais que la désillusion était l’un des sentiments des plus redoutable. J’avais peur de cela. J’étais convaincue que si j’acceptais de vivre en paix et heureuse durant quelques années, à un moment ou à un autre, je serais déçue et je finirais dans un état bien pire que celui dans lequel je me trouvais. Quitte à rester dans le même état toute ma vie, je préférais ne pas tenter le diable et ne pas me laisser submerger par cette petite chose lumineuse qui pouvait bien tout changer. J’étais encore forcée d’avouer que les mauvais sentiments étaient ceux qui dominaient. La peur se mêlait désormais avec plaisir avec la colère et le doute. Je secouai alors la tête dans le même but que quelques minutes auparavant. Mais rien n’y fit. Ces sentiments vilains étaient ancrés dans mes pensées.
Mais, je commençai à m’égarer vers des sujets extérieurs aux questions de Noctis et je m’en voulais de le laisser percevoir ma faiblesse de cette façon-là. Je lui en voulais encore plus de fouiller ainsi dans mes sentiments et d’être forcé de lui répondre. Néanmoins, il fallait que j’offre une réponse à ce chasseur de primes, alors que je n’étais toujours pas convaincu de sa véritable identité, par les mots suivants :
- Je dois dire qu’avant aujourd’hui, je ne voyais rien pour moi une fois ma vengeance accomplie. Si on considère que ton organisation m’aidera et me soutiendra dans ma quête, tout en m’offrant une possibilité d’avenir, alors je peux considérer qu’elle m’aura déjà sauvé la vie. Dans ce cas-là, je ne peux que lui offrir celle-ci en retour et lui assurer un dévouement sans faille. Néanmoins, tout dépendra de la façon dont les choses se dérouleront, mais je pense que le scénario le plus probable est que je sois éternellement reconnaissante à ton association et je me consacrerais entièrement à celle-ci.
Je jetai un coup d’œil vers le jeune homme. Je n’étais pas sûre d’avoir apporté une réponse satisfaisante à sa question. Je ne lui promettais rien, je ne faisais qu’établir l’hypothèse qui me semblait la plus probable et qui serait, certainement, celle qui se produirait. Néanmoins, je gardais toujours mon lot de scepticisme quant à mon interlocuteur. Je n’arrivais toujours pas à définir si je devais le considérer comme mon allié ou mon adversaire et ce doute commençait à peser dans mon cœur. Néanmoins, il m’était impossible de le faire s’envoler.
Tenshi Taya
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Ven 10 Mai - 0:04
Vérité ?
Question pour la joie. « Une fois ton but accompli, penses-tu pouvoir rester du côté de l’organisation et l’aider du mieux que tu le pourras tout comme elle l’aura fait pour toi ? Seras-tu prête à souffrir pour ceux qui auront eux-mêmes pris les plus grands risques pour toi ? Seras-tu fier de toi après avoir réalisé se but et prête à continuer ta vie avec nous ?»
Cette question était en réalité la question la plus importante que devait lui poser le recruteur, mais devrait faire émaner d’elle bien des sentiments étranges. Des sentiments que devraient être emplis de bonnes intentions, à moins qu’ils ne lui ouvrent d’autres portes.
En posant cette question , le musicien savait très bien qu’il extrapolait sur l’avenir qu’aurait Suki avec Renaissance, après tout, qui pourrait prédire qu’elle survive après avoir réalisé son but, ou même qu’elle soit vivante avant l’avoir réalisé. Le souffle de vie venait si vite insuffler sa vitalité à un corps, mais en ressortait avec une telle vitesse qu’aucun être ne pouvait prétendre atteindre son but avant sa mort. Cette mort qui traquait chacun de nous. Quelques fruits du démon et autres stratagèmes permettaient de la détourner, mais peu d’humains pouvaient prétendre à ce titre d’immortel. De plus, cette immortalité deviendrait sans doute très pesante et certainement inutile pour certain. La vie étant faite pour être vécu, pourquoi lui prédéfinir un fin demanderont certains. Néanmoins, d’autres diront qu’il s’agit-là d’une façon d’honorer cette existence vécu en la laissant se reposer éternellement, à moins bien sûr qu’il existe quelque chose de l’autre côté.
Les personnes comme Jujika devaient certainement croire en la vie après la mort et d’autres choses du genre, mais d’autres individus croyaient, tout simplement, qu’il n’y avait rien. L’autre monde n’existait pas pour eux et ils s’en portaient tout aussi bien malgré cela.
Se laissant aller à une concentration maximale, Noctis plongea son subconscient dans une phase de transe quasi parfaite. Il ne percevait que la respiration de la Kagami sur laquelle il tentait de se focaliser depuis un long moment. Les minutes ne se faisaient guère ressentir, pourtant, voici bien plus d’une heure que les individus conversent ensemble sans même s’en rendre compte. Le Mozart de Renaissance put durant cette heure se calquer sur la respiration de Suki et se concentrer sur ses sentiments qu’il percevait telle une série de mélodies. La concentration du jeune homme maintenant à son paroxysme, il laissait son être plongé en la demoiselle pour ressentir le plus d’émotions que possible.
Pendant près d’une quinzaine de minutes il ne perçut strictement rien et pesta pour son pouvoir qui semblait ne pas s’être assez éveillé. Voilà pourtant deux semaines qu’il y travaille chaque soir. Alors pourquoi ce pouvoir ne veut-il pas naître ! La colère venait d’emplir l’esprit du jeune homme qui se sentait soudainement inutile envers Renaissance. Il ne pouvait que s’insulter et faire de son mieux pour regagner sa concentration d’entant.
La peur d’échouer lui insuffla une sorte de puissance lui donnant plus de conviction dans son apprentissage. Il venait d’arriver à un stade tel qu’il n’en sentait plus son corps. Il venait de franchir les limites de son mental et ne pourrait guère aller plus loin. Il ne pourrait point faire corps avec la nature sur une telle durée. Néanmoins, son envie d’aider son organisation l’obligeait à persévérez au point d’entendre une mélodie traverser ses conduits auditifs.
Cette musique lui offrait une froideur d’âme telle qu’il ne se reconnaissait plus. Sa sonorité lui offrait un rythme bien trop triste un rythme trop douteux. On ne pouvait desceller où elle mènerait l’hôte, mais on pouvait lire en elle une certaine puissance.
Un sentiment d’une grande puissance franchissait encore la miss Kagami. Un sentiment proche du songe, du songe le plus douteux. La question de Noctis lui aurait-elle inspiré un doute envers son avenir ?
Toute cette musique allait à une vitesse toujours plus effrayante, plus triste. Le sentiment que venait d’instaurer cette musique fut…La peur.
Ce sentiment qui laisse place à la folie, il existe en chaque être humain généralement, malgré le fait que certain arrive à lutter contre ce dernier, ça puissance est bel et bien présente en l’être vivant.
Chez Suki, ce sentiment s’accordait avec une certaine mélancolie, teintée de nostalgie. Noctis voyait peut-être trop loin et venait certainement à imaginer des choses, mais son haki ne lui permettait guère d’être plus minutieux dans son travail. Heureusement pour lui, tout ceci ce calma quand la demoiselle lui répondit enfin.
Esquissant un sourire, le jeune homme comprit qu’il avait en face de lui une recrue de choix qui se montrerait très fidèle à l’organisation au final. Il inspira un grand coup et dit avec lenteur.
« Je consens désormais à t’offrir ma confiance si tu rejoints l’organisation dont je fais parti. Tu sembles être une bonne personne. Alors je vais réduire mon nombre de question à une seule et dernière question. Voici l’ultime question.»
Gardant sa même concentration Noctis ouvrit délicatement les yeux et observa les étoiles avec une certaine allégresse en dessinant un doux sourire et dit finalement.
« Que t’inspires le mot « Renaissance » ? Si je te dis que la renaissance embaumera ta vie, que penseras-tu ? Si je te dis qu’elle t’aidera que ressentiras-tu ? Et si je te dis qu’elle te fera du bien que me répondras-tu ?»
La question contenait le nom de l’organisation, mais la demoiselle ne pouvait le savoir en théorie si bien qu’elle devrait en théorie réfléchir sur ce mot. Bien qu’elle serait assez intelligente pour y voir la référence à l’organisation. Cette question devait être perçue comme un souffle d’espérance, comme l’espérance qu’apporte la joie, comme le changement d’une vie pour le renouveau. Pour l’espérance, pour la joie et pour la vie que lui avait donné Renaissance, Noctis Archer déserteur d’Hunter Island, posait cette question à la dénommée Suki Kagami avec conviction.
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Ven 10 Mai - 20:42
Les questions étoilées de Noctis
Regardant dans la pénombre le chasseur de primes, je pris un certain temps à décerner un léger sourire sur son visage, signe que j’avais du mal à interpréter. Cela relevait certainement d’une satisfaction, mais de quel genre ? Ravi d’avoir pu me faire dire toutes ces choses que j’avais pour habitude de garder pour moi ou enchanté de ma réponse qui serait ainsi favorable à mon intégration dans son organisme dont j’ignorais encore tout pour le moment. Une expression malsaine ou honorable. Je n’arrivais pas à déterminer lequel de ces deux termes convenaient le mieux à mon interlocuteur. L’hésitation relevait plus de ma difficulté à le croire sur paroles qu’autre chose. Si j’avais pu affirmer qu’il était une personne de confiance, j’aurais plus penché vers le positif, si j’avais été convaincu qu’il était un scélérat, j’aurais pu crier sur tous les toits que son sourire était mauvais, mais je restais partagée. Allié ou ennemi ? Je n’en savais toujours rien. Quelques paroles peuvent très bien cacher une triste vérité, et je n’avais jamais eu la capacité de sonder les cœurs des gens. De les entendre et de les comprendre. Cela me semblait inaccessible.
Tandis que je me concentrais à faire la différence entre le vrai et le faux dans ce sourire, qui m’avait tellement intrigué, sur le visage du jeune homme, celui-ci m’avait offert quelques paroles, en gage de réponse à celle que j’avais déjà donné précédemment. C’était ce qu’il avait l’habitude de faire depuis le début de l’interrogatoire, malgré le fait que je n’appréciais pas beaucoup cette manie de commenter la moindre de mes paroles de cette façon. Il prononça donc les mots suivants :
- Je consens désormais à t’offrir ma confiance si tu rejoints l’organisation dont je fais parti. Tu sembles être une bonne personne. Alors je vais réduire mon nombre de question à une seule et dernière question. Voici l’ultime question.
Ainsi, il me faisait grâce d’une question. Je lui étais reconnaissante de cela, mais lui en voulait déjà assez de m’avoir questionné ainsi que cette concession passa vite dans un autre coin de ma mémoire qui se nomme depuis toujours l’oubli. C’était si facile avec des choses aussi anodines que cela. Ainsi, j’oubliai très vite le cadeau du chasseur de primes et me concentrai, à la place, à lui offrir une dernière réponse convenable. La question qu’il me posa fut teintée de gaieté et accompagné d’un nouveau sourire dont la source était différente que précédemment. Il m’interrogea donc ainsi :
- Que t’inspires le mot « Renaissance » ? Si je te dis que la renaissance embaumera ta vie, que penseras-tu ? Si je te dis qu’elle t’aidera que ressentiras-tu ? Et si je te dis qu’elle te fera du bien que me répondras-tu ?»
Il est vrai que ces questions me surprirent quelque peu. Elle n’avait pas grand rapport par rapport aux autres. Le but était-il de donner une liste exhaustive de synonymes du mot qui semblait être au centre du débat ? Cela devait certainement avoir une relation avec l’association, le sujet ne se trouvait donc pas dans un exercice de vocabulaire, à moins que le but de leur organisation ne soit de rendre l’ensemble du monde apte à lire et à écrire et qu’ils étaient, en ce moment-même, à la recherche de personnes capable d’enseigner cet art. En jetant un bref coup d’œil vers mon recruteur, je considérai qu’il n’avait pas l’étoffe d’une enseignant, d’autant qu’il n’avait pas l’air particulièrement cultivé. Cette idée fut donc vite chassée de mon esprit, je fixai donc mon attention sur les réponses que j’avais à offrir prenant les choses dans l’ordre.
Le mot « renaissance » m’évoqua bien des choses. Cela me fit tout d’abord penser à une nouvelle naissance, quelque chose de nouveau qui allait naitre, une nouvelle vie, un nouveau départ, un changement radical, en somme, ce que je souhaitais en rejoignant cette alliance de chasseurs de primes. Ce terme correspondait bien à mon souhait et à mon envie première, c’est pourquoi, il me fit plaisir et m’offrit une certaine paix intérieure en premier lieu.
Pourtant, en y réfléchissant, cette chose nouvelle pouvait mener à quitter tout ce qui avait bercé mes journées durant toutes ces années. Un changement si rapide et sec était-il vraiment le bienvenu ? Ne fallait-il donc pas faire les choses avec douceur et délicatesse, avec harmonie et modération ? Ces interrogations commencèrent tranquillement à s’imprégner dans mes pensées, se faufilant avec sournoiserie et cruauté, m’obligeant à douter à nouveau. Pourtant, je ne souhaitais en aucun cas qu’elles me dictent mes choix, il fallait que je tente le tout pour le tout et que je me décide à accepter de changer de vie, sous peine de n’avoir plus rien à ressentir ni à aimer. Sous peine de n’avoir plus rien, tout simplement. La vie est loin d’être un long fleuve tranquille, je ne voulais pas qu’il devienne quelque chose de monotone et n’ayant qu’une embouchure, j’avais envie de trouver un autre endroit où passer, là où le cours de ce fleuve me mènerait vers de belles prairies ensoleillées et non une chute vertigineuse dans le nuit, sombre, glaciale et solitaire. C’était la première fois, et peut-être la dernière, que je parvenais à chasser les mauvais esprits qui ricanaient tout autour de moi. Je m’étais alors sentie soudainement légère et enjouée. Cela ne dura que quelques secondes avant que la peur, le doute et la colère s’immisce à nouveau dans mon âme, moins pensants, mais toujours présents.
Je dus me résoudre à accepter de m’intéresser à la disparation de ces êtres mauvais, qui étaient si bien installé chez moi, un autre jour. Il me fallait attendre le bon moment et il n’était pas encore arrivé, il était encore loin, il faudrait encore de la patience, il faudrait encore supporter, il faudrait continuer à vivre, comme toujours.
Après une profonde inspiration et quelques secondes de réflexion supplémentaire, je pris la parole, offrant une réponse qui me vint instinctivement, et dont les longues minutes de silence dans laquelle elle m’avait plongé ne m’avait apporté aucune indication supplémentaire :
- Ce mot m’inspire beaucoup de choses, mais je crois que la principale est celle d’une nouvelle vie qui pourrait bien tout changer, c’est ce que je cherche, mais je pense qu’un changement trop rapide ne me conviendrait pas non plus. Alors, qu’elle embaume ma vie, qu’elle m’aide et qu’elle me fasse du bien, je suis d’accord, mais j’attends de voir de quelle façon les choses se passeront réellement avant de m’avancer sur ce que je pourrais ressentir, penser ou dire.
Je profitai alors du fait que l’interrogatoire soit enfin terminé pour pousser un long soupir de soulagement. J’en avais assez d’avoir à partager mes pensées à cet homme. Je considérai que c’était à mon tour de lui poser certaines questions, c’était à mon tour de lui faire comprendre ce que je ressentais vis-à-vis de lui. C’est pourquoi, sans attendre qu’il ne puisse placer un seul mot, bégaiement ou lettre, je lui déclarai d’une voix neutre et froide :
- Tu as beau dire me faire confiance, ce n’est pas réciproque. Je ne sais rien sur toi pour le moment, je ne sais même pas si tout ce que tu me racontes, depuis des heures maintenant, est vrai ou si ce n’est qu’une mauvaise plaisanterie. Si cela le cas, alors je n’aurais de cesse de te poursuivre jusqu’à ce que mort s’en suive, autrement, alors le temps viendra où ce sera à ton tour de répondre à mes questions. C’est donnant-donnant. J’en ai déjà une pour toi aujourd’hui…
Après cela, je marquai un court moment de silence, le laissant assimiler tranquillement ce que je venais de lui dire – comme dit précédemment, il ne m’avait pas l’air particulièrement futé – avant de répondre sur le même ton :
-Pourquoi devrais-je te faire confiance, sachant que la première chose à laquelle tu as songé en me voyant fut de me menacer ?
Je plongeai alors mon regard dans le sien dans le demi-jour, je n’attendais qu’une chose à mon tour. J’exigeais la vérité, tout simplement. J’attendis donc avec patience qu’il m’offre une réponse, qu’il invente des tas de raisons, toutes plus mauvaises les unes que les autres, ou qu’il me révèle réellement ce qu’il en pensait.
Tenshi Taya
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Sam 11 Mai - 1:08
Vérité ?
Dors bien.
« Que t’inspires le mot « Renaissance » ? Si je te dis que la renaissance embaumera ta vie, que penseras-tu ? Si je te dis qu’elle t’aidera que ressentiras-tu ? Et si je te dis qu’elle te fera du bien que me répondras-tu ?»
La question contenait le nom de l’organisation, mais la demoiselle ne pouvait le savoir en théorie si bien qu’elle devrait en théorie réfléchir sur ce mot. Bien qu’elle serait assez intelligente pour y voir la référence à l’organisation. Cette question devait être perçue comme un souffle d’espérance, comme l’espérance qu’apporte la joie, comme le changement d’une vie pour le renouveau. Pour l’espérance, pour la joie et pour la vie que lui avait donné Renaissance, Noctis Archer déserteur d’Hunter Island, posait cette question à la dénommée Suki Kagami avec conviction.
Malgré sa grande joie le jeune homme tentait de garder une certaine synchronisation avec les sentiments de la miss Kagami. Malheureusement, cet élan de joie fut d’une telle intensité que le jeune homme ne put se focaliser sur le doute qui emplissait la demoiselle à son sujet. A vrai dire, ceci lui aurait permit de voir à quel point cette Suki observait le moindre de ses faits et gestes. Pourtant, on pouvait penser qu’il s’agissait d’un tour de l’avenir visant à l’empêcher d’en savoir trop sur cette femme. Néanmoins, il ne pouvait se permettre de rester déconcentrer durant un trop grand intervalle de temps. La joie emplissait son être telle une satisfaction dut au fait qu’il est pu trouver un membre qui saurait se montrer fidèle et certainement efficace. Pourtant, il restait encore une question qui représenterais sans doute l’adhésion à l’organisation Renaissance pour la dénommée Suki.
Mettant un terme à sa joie pour regagner sa concentration d’entant, le jeune homme prit une trentaine de minutes avant d’avoir enfin réussi à se focaliser entièrement sur elle. Malgré cette focalisation, il ressentit un profond instant de vide en elle en ne sachant que faire véritablement. Il ne pourrait pas l’obliger à lui dévoiler ses pensées les plus intimes de cette façon. Cette pensée aussi intime soit-elle devait appartenir au tireur pour qu’il puisse saisir l’ultime réponse de la demoiselle. Il perdait de plus en plus de temps en méditation pour comprendre ce qu’elle ressentait, commençant par la même occasion à perdre son calme légendaire. Alors, qu’il pensait perdu l’espoir de comprendre sa dernière réponse, le jeune homme fut complètement figer en ressentant ce que venait de lui insuffler la demoiselle. Il ressentait une douce chaleur, se rapprochant certes du songe, mais lui offrant, malgré tout, un soupçon de joie, de sérénité. Une sérénité qui lui permit de retrouver une bonne concentration et par la même occasion se focaliser sur ce sentiment de joie. Il n’y descellait aucun autre sentiment, son haki n’étant pas assez évolué pour cela. Heureusement, malgré cette faiblesse, Archer réussissait à sonder l’essentiel de ses sentiments, la joie.
Un sentiment bien éphémère pour certains, mais très fréquent et durable chez d’autre. Il s’agit là de l’inverse du désespoir et de la peur. Contrairement à la peine mortelle qui empêche à tout homme d’accomplir quoique ce soit, la joie offre à la race humaine la capacité de se vouloir courageuse, pour ainsi lutter contre tous les tracas de la vie. Ces même tracas qui empêchent bien souvent d’accomplir ses rêves. Ce sentiment ne se voyait croître qu’à la seule et unique condition, et il s’agit bien de l’unique, que son possesseur croit le plus que possible en cette force sans pareille que lui procurerait la joie.
En restant sur cette idée du terme joie, Noctis relâcha son calme parfait et souffla un grand coup avant de s’allonger sur le toit en expirant un grand coup. La concentration fulgurante demander par cette méditation lui avait pompé toutes ses ressources mentales, l’obligeant à se reposer entièrement. L’entraînement de cette nuit à la belle étoile venait de lui offrir la possibilité de comprendre un minimum ce que ressentait un individu. Certes, il était relativement loin du parfait lecteur mental, mais s’estimait heureux de pouvoir au minimum se focaliser sur une voix et ainsi comprendre ses émotions. Maintenant, il se trouvait en position de repérer une personne sur laquelle il s’était focalisé sur une faible distance, voir très faible peut-être. Néanmoins, cela suffisait amplement pour un début, et le jeune homme se promit ainsi de s’entrainer toujours plus pour définir de mieux en mieux son haki de l’observation et mieux percevoir un humain.
Lui qui jadis ne comprenait pas toujours les hommes, en possédait désormais la capacité, bien qu’en infime quantité.
La réponse de la demoiselle ne put que le conforter dans sa position de base, lui permettant ainsi d’être sûr et certain qu’elle serait utile à Renaissance. Si le mot renaissance représentait une chose capable d’embaumer sa vie et de lui offrir de nouvelle perspective, alors elle serait la bienvenue chez Renaissance.
La suite des paroles de la demoiselle n’intéressèrent guère Noctis poussa un grand et long soupire en disant simplement.
« Toute cette soirée m’a exténué. Je te souhaite la bienvenue dans Renaissance Suki Kagami.»
Posant sa tête sur son lapin, le jeune homme donna son dos à la demoiselle et dit avec un léger sourire.
« Si tu doutes de mon identité, tu n’auras qu’à demander à la marine si Noctis Archer est bien le chasseur de primes ayant exécuté Ruuk l’homme-requin de l’équipage d’Harushinge le sanguinaire. C’est à l’heure actuelle mon seul grand mérite je pense. Sinon, en ce qui est de la confiance que tu m’accordes ou non, je ne m’en préoccupe guère. Dis-toi juste que Renaissance saura-t’offrir ce que tu recherches. Cela devrait te suffire, moi, je ne suis qu’un des membres de l’organisation. Un des plus puissants certes, mais un simple membre malgré tout, et cela me convient parfaitement. »
Le jeune homme allait s’endormir quand un élan de bonté lui fit de nouveau ouvrir la bouche.
« Pour ce qui concerne mon agressivité de cette après-midi, met-on cela sur le compte d’une extrême fatigue mentale et physique. Mon haki me fait beaucoup souffrir ces derniers temps, donc je suis un peu sur les nerfs, si tu vois ce que je veux dire. Je te souhaite donc de passer une bonne nuit… Et pour information, tu es une ravissante demoiselle alors cesses donc de te fâcher pour un rien ou encore de t’arrêter sur des choses futiles. L’expression de ton visage quand tu es calme est bien plus intéressante que celle que tu as quand tu t’énerves. Penses-y la prochaine fois, il serait bête de négliger certaines choses quand on est une belle femme. Aller, bonne nuit. Si tu as d’autres questions, tu me les poseras demain matin. Voilà un peu plus de trois heures que l’on converse, je suis un peu fatigué moi. Aller, je te souhaite encore une fois bonne nuit et à demain.»
Le jeune homme las de son effort mental s’endormit une fois ses yeux fermés en prenant soin de laisser de l’espace à la demoiselle pour dormir. Son renne volant n’étant pas revenu de toute la soirée, le musicos en déduit qu’il dut passer la nuit avec Xunlù le renne de Jujika. Une soirée ce clôturait alors qu’une nouvelle aventure débutait !
C'est fini de mon côté ^^ !
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Sam 11 Mai - 10:52
Les questions étoilées de Noctis
Tout en attendant patiemment la réponse que m’offrirait le chasseur de primes, je songeai à tout ce que je lui avais révélé durant ces quelques heures qui passèrent comme des minutes pour moi. Je lui avais expliqué en quoi consistait la raison pour laquelle je me battais, je lui avais dis les raisons pour lesquels je souhaitais intégrer son organisation et ainsi j’avais partagé avec lui quelque chose qui me faisait mal au cœur depuis tant d’année. Je l’avais laissé entrevoir quel avenir je m’imaginais jusqu’à présent et celui que je pouvais voir à présent. Bien pire, je l’avais laissé lire dans mes émotions, il avait pu parcourir ses lignes avec curiosité ou cruauté, et il pouvait, à présent, en faire ce qu’il souhaitait. Je me demandai ce qu’il en ferait. Il pouvait très bien les utiliser à mauvais escient. C’est pourquoi, je ressentais un besoin pressant de m’assurer qu’il n’en ferait rien, qu’il garderait cela pour lui. Je désirais cela au fond de moi, même si je restais persuadée qu’il n’en serait rien.
Tout d’abord, ma question sembla ne pas intéresser le jeune homme qui prétendait que son interrogatoire l’avait exténué et qui me souhaitait soudainement bienvenue dans son organisation. C’est ainsi que je compris la raison pour laquelle la dernière question m’avait été posé. Elle portait tout simplement sur le nom de l’organisation. Rien à voir, donc, avec une simple question de vocabulaire, cela paraissait si évident à présent.
Le jeune homme ne sembla, tout d’abord, ne pas vouloir m’offrir de réponse, mais, après un court moment de silence, il m’offrit quelques arguments. Il prétendit tout d’abord avoir mis à mort un pirate, qui devait probablement être parmi l’un des plus célèbres. Il me proposa, ainsi, de me rendre à la base de la Marine la plus proche pour y trouver la preuve de cela. Néanmoins, il me fallait confirmation immédiatement et dans cette ville, il n’y avait aucune trace d’une quelconque base de la Marine, c’était donc peine perdue. Il ajouta, après cela, qu’il ne se préoccupait pas de la confiance que je lui accordais, en prétendant que son association m’offrirait ce que je cherchais. Je n’attendais qu’à voir cela, je n’étais toujours pas convaincue de sa sincérité, je ne croyais qu'en ce que je voyais. J’étais peut-être ce genre de personnes qui était sceptique concernant la moindre chose. Par la suite, il ne put s’empêcher de vanter ces mérites, prétendant être l’un des membres les plus puissants de son alliance, cela ne fit que renforcer l’idée que je me faisais sur ce jeune homme : qu’il était arrogant. Cela m’amusa, qu’il puisse me dire de mettre mon orgueil de côté alors qu’il venait tout juste de montrer à quel point il était fat et prétentieux.
Je crus alors qu’il en avait fini avec la parole, mais ce ne fut pas le cas, loin de là, comme s'il était mu par une envie d’avoir à toujours discuter, je me surpris à croire qu’il conversait peut-être encore dans son sommeil, dans ce cas-là, je ferais mieux de m’endormir avant lui ou j’aurais à subir des voix toute la nuit, ne pouvant pas reposer mon esprit. Dans son petit discours, le chasseur de primes se chercha une excuse pour l’agressivité qu’il avait eut à mon égard l’après-midi, la mettant sur le dos de l’éreintement et d’une susceptibilité plus grande par rapport à son habitude, ajoutant à cela que le principal fautif était son Haki. Il se cherchait donc des excuses et, comme pour se faire pardonner, il ne put s’empêcher de me faire quelques compliments, mêlés à certaines critiques. Il m’en voulait de me mettre en colère si facilement et d’avoir une expression si crispée sur le visage en permanence, ajoutant à cela que j’étais une « ravissante demoiselle ». Étrangement, ce fut ses compliments qui m’excédèrent le plus, peut-être parce qu’il ne me faisait pas vraiment plaisir. Il me dit ensuite que j’aurais l’occasion, le lendemain, de lui poser moi-même des questions avant de me souhaiter bonne nuit et de s’endormir la seconde d’après contre son lapin.
Je m’installai donc à mon tour contre celui-ci, c’était chaud et agréable, veillant à garder la plus grande distance entre l'être humain et moi. Je pris alors conscience que cela faisait des années que je n’avais pas dormis accompagnée de quelqu’un d’autre que de moi-même. Il devenait ainsi une première depuis des années. Il était bien de voir que le changement commençait à s’opérer peu à peu, mais il était difficile d’accepter qu’il se faisait en compagnie d’une personne que je n’appréciais guère et en qui je n’avais aucune confiance. Cela m’empêcha de dormir encore plusieurs minutes supplémentaires.
Je profitai donc de ces minutes pour admirer les étoiles, me demandant si quelqu’un regardait cette même petite chose brillante dans le ciel en même temps que moi. Me demandant si l’un de mes frères était en train de le faire à présent, en venant même à me demander si mon père était en train de le faire. Probablement pas, il n’avait jamais pris l’habitude d’admirer les étoiles, et ce n’était pas plus mal. En songeant à son visage, je ne pouvais que ressentir une rage noire et terrible, cet être mauvais devait être banni du monde, il ne devait plus en rester une miette et je faisais partie de ces miettes. Si je prenais cela en compte, alors, je devais moi aussi disparaitre de la surface de la terre, je devais moi aussi être radiée. J’étais une part de lui, c’était une chose que je n’arrivais toujours pas à accepter. Si j’étais comme lui, alors il n’y avait aucune chance de salut pour moi. Pourtant, je voulais y croire, j’espérais sincèrement que me joindre à cette coalition m’apporterait quelque chose de bon, même si je restais souillée par mes origines. J’aurais préféré ne jamais les connaitre, j’aurais préféré qu’elles restent secrètes, j’aurais voulu que jamais je n’ai eu le courage de m’opposer à ces forbans, j’aurais tellement souhaité être restée terrée dans ma maison, toutes ces années. J’aurais voulu que ma sœur et que mes frères fassent de même et que nous soyons tous, à l’heure actuelle, réunis comme nous le faisions si bien dans notre jeunesse, rêvant d’avoir pour père un soldat courageux et honorable dont nous aurions hérité les vertus. Désormais, il n’était plus possible de rêver de cela.
Après avoir pris ce court moment de réflexion, je sentis la fatigue me gagner et en oubliant ma crainte d’avoir un ennemi endormi à mes côtés, et non pas un allié qui m’avait enfin offert une voix de sortie, je finis par m’endormir tranquillement, laissant rêves et surtout cauchemars me susurrer leurs mélodies à l’oreille et me laissait entrevoir des paysages et des situations imaginaires, ou bien me rappelant ce que j’avais déjà vécu, faisant apparaitre devant moi des visions alternativement mélodramatiques et joyeuses.
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